Mais au fait, pourquoi un indicateur Business France de la sensibilité d’un marché à la Responsabilité Sociétale des Entreprises ?

Commençons par la base : la définition de la RSE. Il s’agit pour une entreprise de l’intégration des principes du développement durable pour justifier d’une performance globale qui prenne en compte des considérations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG).

Lorsqu’une entreprise est française, elle bénéficie d’emblée d’atouts ESG : soutenue par un mix énergétique décarboné, elle se plie à un droit du travail exigeant dans le pays qui a rédigé la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, par ailleurs une démocratie stable et influente sur la scène internationale, initiatrice des Accords de Paris sur le climat. Combien d’entreprises étrangères peuvent en dire autant ? Pourquoi ne pas mettre ces fondements plus en avant dans ce que recoupe l’origine France, outre une réputation de qualité et de savoir-faire qui ne sont plus à démontrer ?

Lorsqu’en plus de cela, une entreprise a engagé une démarche proactive de responsabilité, avec par exemple une labellisation ou tout simplement des moyens dédiés, ce serait réellement dommage de ne pas en faire un atout commercial à l’international.

C’est pourquoi Business France a cherché à mesurer dans quelles destinations export la mise en avant d’arguments RSE donne un avantage compétitif à nos entreprises.

Comment nous y sommes-nous pris ?

Notre indicateur classe les pays selon leur sensibilité aux arguments de respect de la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) dans un contexte commercial.

La note globale d’un pays est la moyenne de plusieurs critères pondérés selon une formulation interne à Business France utilisée dans le cadre de nos priorisation de marchés.

Ces critères sont obtenus à partir de sources internationales régulièrement actualisées. Ils couvrent l’ensemble des aspects ESG :

• Gouvernance (efficacité du gouvernement, rapports extra-financiers, environnement des affaires, éducation de la population)
• Social (inégalités de genre, inégalités de revenu, droit du travail)
• Environnement (performance environnementale, objectif de neutralité carbone).

Nous octroyons une pondération supérieure aux aspects environnementaux, présupposant que la qualité de gouvernance et du social en France est mondialement reconnue, tandis que le respect de l’environnement nécessitera une mise en avant plus particulière.

L’absence d’un marché dans le classement final ne reflète pas son manque de sensibilité à la RSE mais le fait que l’insuffisance de données au moment de l’analyse rend sa notation peu fiable.

Et maintenant ?

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Source: Business France Export - Equipe Infos Conseils