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La programmation 2025 des opérations de Team France Export sera officiellement lancée le 17 octobre 2024. Un catalogue d’actions de promotion et d’accompagnement, allant des rencontres B2B aux Pavillons France en passant par les programmes d’immersion et d’accélération.
La promesse est toujours la même pour les entreprises françaises (accélérer la rencontre avec leurs marchés cibles) mais les priorités évoluent d’année en année. Laurence de Touchet, Directrice des Programmes Export de Business France, en charge de la préparation de ce programme, revient sur les grandes orientations pour 2025.
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« Il faut programmer au plus juste, tout en explorant les nouveaux secteurs de niche »
+500 : c’est le nombre d’opérations exposées dans le catalogue. Est-ce un chiffre en augmentation ou reste-t-il stable ?
L’année dernière, nous étions à 375 donc c’est une légère hausse. Sans compter qu’il faut ajouter les opérations effectuées par nos partenaires (associations professionnelles, chambres de commerce à l’étranger, etc.) qui s’élèvent à plus d’une centaine. La réflexion que nous menons est plutôt en faveur de la stabilité du nombre d’opérations pour continuer à accompagner au mieux les 15 000 participants qui bénéficient chaque année de ces programmes. Chaque entreprise doit pouvoir y reconnaître les marchés qui la concernent et se retrouver dans les formats proposés.
Justement, comment anticiper les besoins de ces 15 000 participants ?
C’est tout l’enjeu de la programmation : il faut faire remonter du terrain les tendances prioritaires de chaque marché et coller à la réalité des demandes des entreprises (tout en respectant les caractéristiques de l’offre française). C’est un cheminement collectif qui prend du temps : de janvier à juillet, nous consultons nos bureaux Business France à l’étranger, les partenaires des écosystèmes sectoriels en France pour mieux cibler les secteurs à forte opportunité et les nouveaux secteurs de niche. Et lorsque la programmation est lancée en septembre-octobre, nous conservons tout de même une marge de manœuvre pour ajouter ou retirer des opérations au fil de l’eau.
Votre boussole, c’est d’éviter les annulations inopinées ?
Oui, il faut programmer au plus juste. Rien de pire que d’annuler par manque de participants… tout en sachant que l’événementiel nous impose parfois de nous positionner presqu’un an à l’avance sur des réservations d’espace. Sur ce point, nous sommes satisfaits de voir que le taux d’annulation d’opérations baisse d’année en année, ce qui confirme que les orientations prises sont les bonnes.
Justement, quelles sont les orientations sectorielles et géographiques de la programmation 2025 ?
Sans surprise, les secteurs que nous priorisons sont ceux énoncés dans le plan France 2030 : ils représentent 53% de l’offre programmée et, depuis 2023, nous pouvons donc intégrer nos opérations collectives dans les programmes d’’accompagnement des lauréats France 2030. Si l’on adopte maintenant un prisme géographique, il est intéressant de constater l’arrivée dans le trio de tête des marchés du Proche et Moyen Orient : désormais les trois régions à plus forte densité d’opérations sont la zone Rhénane, la région Proche et Moyen Orient, et l’Amérique du Nord.
Comment expliquer ces dynamiques de marchés ?
Du côté de la zone PMO, c’est le développement de l’Arabie Saoudite et l’ouverture de nouveaux salons qui constituent un appel d’air (+12% d’opérations). À l’inverse, même si elle conserve sa première place en volume d’opérations, la zone Rhénane marque le pas en matière de participants, du fait de la baisse de fréquentation de certains salons allemands. Ces dynamiques de marché doivent nous inciter à réfléchir aux salons à proposer en 2026 : y a-t-il de nouveaux événements d’intérêt en Allemagne ? ou d’autres salons blockbusters concurrents de l’offre allemande ? Il faudra rester en veille sur ce sujet…
Les salons internationaux constituent en effet la vitrine la plus visible de la programmation : y a-t-il des « usual suspects » ? et des petits nouveaux ?
Effectivement, on retrouve année après année les grandes marques comme le CES, Arab Health, ProWein, Anuga ou encore Foodex Japan. Et des événements plus petits mais tout aussi emblématiques comme les expo Art de Vivre à la Française qui se déroulent toujours dans des lieux d’exception. Mais cette année, nous avons voulu innover en inscrivant à la programmation de nouveaux salons comme le salon Host Milan (Horeca et restauration), le World Hydrogen Summit aux Pays Bas ou le salon du tourisme ITB à Berlin.
Un autre axe structurant de cette programmation, c’est le développement d’opérations sur le territoire français…
Oui, c’est un enseignement que nous avons retiré de l’année dernière : les invitations d’acheteurs étrangers sur le sol français, via des salons d’envergure comme Global Industrie, Vivatech ou Pollutec, fonctionnent très bien. Les mises en relation sont très pertinentes et génèrent de l’intérêt parmi les entreprises françaises. Nous sommes restés sur le même nombre d’opérations pour cette année, mais c’est un format que nous surveillons de près, sous le label « L’export commence en France ».
Quelle place prend la contrainte budgétaire dans la conception de cette programmation ?
Nous intégrons la contrainte budgétaire dès les premières discussions afin d’aboutir à un objectif en nombre de participants et nombre d’opérations. Ces dernières années, les opérations à l’export ont bénéficié de subventions pour permettre aux entreprises d’amortir leurs coûts de prospection. Par exemple, les subventions du plan Osez l’Export ont compensé en partie les hausses de tarifs des salons nord-américains. Et les opérations « L’Export commence en France » ont également bénéficié d’un soutien de l’État. Nous nous appuyons donc sur ces données budgétaires pour construire l’offre de formats et anticiper l’intérêt économique des entreprises.
Quelle est votre plus grande satisfaction au moment de lancer cette nouvelle saison ?
Je crois que c’est de voir l’aboutissement d’un travail collectif, d’équilibriste, entre plusieurs visions. Nous agglomérons dans cette programmation la vision des bureaux, la vision des commerciaux, la vision de nos partenaires économiques et, bien sûr, la vision des chefs de projet pour chaque opération. C’est la réunion de ces volontés puissantes qui crée à chaque fois la force du projet.
Dernière question : pourquoi cette programmation n’a-t-elle pas d’équivalent dans le domaine de l’export ?
Parce que Business France est le seul acteur à bénéficier d’une telle force de frappe. Nous sommes présents sur tous les secteurs où il y a une offre française, dans plus de 60 pays. Cela offre une réactivité incomparable face aux tendances de marché. Et, grâce à la marque France que nous endossons, les entreprises peuvent bénéficier d’une promotion unifiée. Aucun acteur ne peut se prévaloir d’une offre aussi complète.
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