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Le 19 novembre dernier, l’enjeu de recrutement et de développement des talents à l’export était au cœur d’un webinaire spécial organisé par les équipes de Business France. Quelles compétences cibler ? Quelles solutions RH pour l’export ? Quel accompagnement ? Pendant une heure, les expériences de l’entreprise Daxium ont été partagées, avec un focus plus particulier sur la solution V.I.E.

L’enjeu de l’export

« Trouver des personnes, les fidéliser, savoir le prix du marché d’un point de vue salarial est très compliqué. Donc le dispositif V.I.E aide beaucoup ». Yann de Saint Vaulry, PDG de Daxium et ancien entrepreneur de sociétés basées aux États-Unis et en Asie, est convaincu que l’export réclame des compétences particulières et que la formation par le V.I.E est un excellent levier de développement. Au sein de son entreprise Daxium, il recourt à cette formule deux fois par an et ceci depuis dix ans. « C’est l’assurance de trouver de bons profils et c’est cadré d’un point de vue salarial, ce qui donne de la visibilité à tout le monde, au candidat comme à l’employeur ».

L’apport des V.I.E

L’aventure export de Daxium s’est d’ailleurs construite autour des V.I.E pour son développement international. Basée à Nantes et à Paris, l’entreprise vend des solutions logicielles mobiles aux sociétés qui ont des collaborateurs sur le terrain (sales, field service, etc) : au travers de la plateforme Daxium-air, ces entreprises ont la possibilité de développer des applications dédiées à leur activité en no-code.

Créée en 2005, Daxium a trouvé des clients à l’étranger à partir de 2012 (40% du chiffre d’affaires est actuellement réalisé à l’export) et a souhaité ouvrir un bureau à Dubaï pour servir de relais sur la zone Afrique et APAC. Après l’embauche d’un premier V.I.E qui a contribué au lancement du bureau pour le compte d’un intégrateur local, c’est Tom Crépin qui a rejoint l’équipe, d’abord en alternance en France, puis en V.I.E à Dubaï, avant de prendre la direction du bureau.

Un tremplin vers l’embauche

« Aujourd’hui, le bureau regroupe une dizaine de personnes, dont deux V.I.E », raconte Tom qui est désormais devenu recruteur à son tour. Une expérience accélératrice pour lui, en seulement quelques années. « Le V.I.E m’a permis de me confronter au défi de parler en direct avec des COMEX, de devoir assurer la transition avec un nouveau manager et de développer le portefeuille de la société : pour quelqu’un qui débute, c’est un challenge important, qui permet de se développer soi-même. C’est enfin un bon moyen pour que le V.I.E. devienne collaborateur en CDI après son contrat, comme c’est souvent le cas depuis la mise en œuvre de ce dispositif chez Daxium ».

Une expérience qui confirme les tendances générales : sur les 11 500 V.I.E recensés par an, environ un sur deux* reste dans l’entreprise à l’issue de son contrat et 92%* trouvent un emploi dans l’année qui suit. « Une solution de pré-embauche », confirme Emmanuelle Mendy, qui assure le lien avec les PME concernant ce dispositif.

Un dispositif pour tous, PME ou grands groupes

Au total ce sont 1900 entreprises qui y recourent, avec une majorité de 60 à 70% PME (« le V.I.E n’est pas réservé aux grands groupes ! », rappelle Emmanuelle Mendy). Business France peut d’ailleurs les accompagner dans la pré-sélection de leurs candidats avec la solution Appui au Recrutement et l’assistance administrative ou logistique (sur le logement ou la couverture santé par exemple). D’un point de vue financier, le dispositif est exonéré de charges patronales et est subventionné par certaines régions françaises.

« Quand je recrute pour des V.I.E, je m’assure toujours que les candidats aient la fibre entrepreneuriale et soient débrouillards, avec un bon relationnel commercial. Les profils que l’on reçoit en entretien après leur candidature sur le site Mon Volontariat International sont généralement déjà bien qualifiés par rapport à ces compétences. », témoigne Tom Crépin

Des compétences ciblées

Une expérience réussie pour Daxium qui incite l’entreprise à poursuivre ses recrutements dans ce vivier. L’enjeu actuel étant pour elle de trouver des profils orientés data et transformation digitale : sur le bureau de Dubaï, elle recrute en effet des chefs de projets digitaux, des ingénieurs avant-vente et des gestionnaires de comptes. « Tous vendeurs », mais aussi tous détenteurs de compétences techniques et d’aptitudes relationnelles (maîtrise de l’anglais, sens du service). « L’avantage, c’est que Dubaï attire, poursuit Yann de Saint Vaulry. Il y a dix ans, c’était difficile de trouver des profils qualifiés mais aujourd’hui on rencontre d’excellents candidats, en V.IE ou sur d’autres types de poste ».

Car, au-delà de l’expérience professionnelle très formatrice, le V.I.E est aussi une aventure personnelle et partagée : les jeunes recrutés en V.I.E ont souvent l’occasion de partager avec les autres V.I.E et les liens se tissent rapidement dans la ville d’accueil. « N’hésitez pas à postuler chez Daxium ! » finit d’ailleurs Yann de Saint Vaulry, conscient de l’intérêt que peut susciter ce type d’expérience chez des jeunes en début de carrière.

Pour en savoir plus sur le V.I.E, visionnez l’intégralité du webinaire : Voir le replay

Et pour poursuivre la discussion sur les solutions RH export, rendez-vous le 28 janvier 2025 au siège de Business France pour une conférence inédite sur « L’expérience candidat : Un atout stratégique pour optimiser vos recrutements ».

*Sources : EDHEC NewGen Talent Centre - octobre 2022