Le secteur des infrastructures de transport, notamment portuaires, est en plein développement en Angola.
L’objectif 28 du Plan de Développement National (2023-2027) met en avant le développement des réseaux de transports et vise une croissance de la contribution du secteur des transports au PIB national, de 0,85% en 2022, à 2% en 2050.

Tous les yeux sont rivés sur le Corridor de Lobito. Le Corridor de Lobito regroupe à la fois une composante liée aux transports (chemins de fer), une composante maritime portuaire (terminaux) et une composante terrestre (routes).

Les objectifs majeurs du corridor sont le désenclavement des régions intérieures angolaises et le transport ferroviaire de minerais de cuivre et de cobalt en provenance de RDC et de Zambie vers le port angolais de Lobito sur l'océan atlantique, en substitution des ports de l’océan indien.
Un consortium européen dénommé Lobito Atlantic Railway (LAR), regroupant les entreprises Mota Engil (portugais), Trafigura (suisse) et Vecturis (belge), a obtenu en 2023 la concession de 30 ans pour l’exploitation et la logistique de la ligne ferroviaire. Le consortium s’est engagé sur un plan d’investissement dépassant 500 millions USD. Les Etats-Unis ont montré leur soutien et annoncé des investissements de plusieurs centaines de millions de dollars. Pour sa part, l’Union Européenne a intégré le Corridor de Lobito dans son initiative « Global Gateways », et a annoncé plusieurs financements pour des projets le long du corridor.

Quant au secteur portuaire, il a fait l'objet d'une restructuration des acteurs, avec des annonces d'investissements importants pour moderniser et renforcer l'efficacité des terminaux. C'est ainsi que l'opérateur émirati DP World a obtenu en 2020 la concession du Terminal Multiusage du Port de Luanda pour une durée de 20 ans. Un investissement de 190 millions de dollars doit permettre la création de nouvelles installations, l’élargissement du quai, et la mise en place d’un espace pouvant accueillir 1800 conteneurs.
En 2023, AGL a remporté la concession du Terminal de Lobito (deuxième port du pays). Il s’agit d’une concession d’une durée de 20 ans, représentant un investissement de 200 millions d’euros. Selon le ministre des Transports, le Port de Lobito a traité environ 1,4 million de tonnes de marchandises en 2023. La manutention de marchandises devrait augmenter de manière significative cette année, pour approcher les 2 millions de tonnes.

C’est donc le moment idoine pour positionner l’offre française sur ces infrastructures majeures, qui seront amenées à connaitre des investissements significatifs au cours des prochains mois. L’agrandissement de ces infrastructures, et leur modernisation selon plusieurs axes (efficacité, digitalisation, sécurité) devraient offrir aux entreprises françaises spécialisées des opportunités d’affaires à ne pas manquer !