Les fondamentaux
L'agriculture représente 23 % du PIB kenyan en 2020 ; au sein de celui-ci, la part de l'élevage s'élève à 15,4% du PIB agricole.
Avec l’un des plus grands cheptels d’Afrique, l’élevage constitue la première source de revenus pour environ 11 M de personnes au Kenya. Ce sous-secteur constitue le principal moyen d'existence des populations nomades vivant dans les zones arides et semi-arides concentrant près de 60 % des animaux, et joue un rôle majeur tant dans la sécurité alimentaire que dans l'économie nationale.
La taille moyenne de exploitations est de moins de 1 ha. A travers le projet « Vision 2030 » le gouvernement souhaite mettre en place des projets de transformation de l’agriculture afin de développer des grandes structures commerciales mais également de soutenir les petits éleveurs, en vue de garantir la sécurité alimentaire du pays.
En 2020, 565 000 tonnes de viandes ont été produites, principalement de la viande de bœuf (244 000 de tonnes) et de la viande de moutons et de chèvres (160 000 de tonnes). Les filières sont dominées par des acteurs locaux, tels que Kenchic pour la volaille, Farmer's choice pour le porc, ou Victory Farms pour le poisson.
Le secteur laitier kenyan est très développé, organisé autour d’une trentaine d’entreprises laitières, dominées par le leader Brookside aux pratiques commerciales imbattables, détenu par la famille Kenyatta ainsi que Danone. 80% de la production de lait est assurée par des petits producteurs. Le secteur fait vivre près de 1,8 M de personnes : producteurs, transporteurs, vendeurs, transformateurs, services d’appui, vente.
Cheptel Kenyan
Nombre de têtes en 2020 (hors chameaux - 4,7 M et ânes - 1,9 M)
Opportunités pour l'offre française
- Santé : Dans le cadre du plan « Vision 2030 », au moins 5 zones exemptes de maladies ont été créées pour relancer le secteur de l'élevage et faire du Kenya un exportateur de produits de qualité (notamment sur la viande bovine).
- Alimentation animale : La production locale ne permet pas de couvrir l’ensemble des besoins nutritionnels des animaux et la distribution est inégale sur l’ensemble du territoire. Il existe un fort potentiel dans la distribution d’alimentation animale et de nutriments.
- Génétique : Il est nécessaire d'améliorer les races d'élevage pour améliorer la qualité et la productivité des animaux pour de meilleurs prix.
- Equipements : Sur les filières les plus intégrées, notamment volaille, on observe un changement des processus d’achat. Déçus par du matériel de moindre qualité, les clients sont de plus en plus enclins à payer plus pour un produit qui durera plus longtemps
- Aquaculture : Les pouvoirs publics ont développé une stratégie visant à tripler la consommation par habitant en 10 ans. Différentes initiatives et programmes financés par des ONG, le gouvernement et bailleurs, sont en cours pour développer le secteur.
Source :
Business France (31/12/2021)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
- Lors de la construction d’une démarche export, il est indispensable de s’appuyer sur un importateur/distributeur pour développer des courants d’affaires solides. Il convient également de bien vérifier la capacité du partenaire à couvrir les bons réseaux de distributions : formels VS informels – grandes exploitations VS petits producteurs.
- Il est important de communiquer sur vos points forts par rapport à la concurrence et familiariser les acheteurs ou clients finaux aux spécificités de votre offre. Mettre en avant vos réussites et vos références en Afrique permet également de légitimer votre offre.
- Privilégier une première prise de contact en présentiel et revenir régulièrement afin de consolider les liens, se familiariser avec le marché, et vérifier que tout se passe bien.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Tout importateur au Kenya doit être enregistré auprès de l'Autorité du Revenu du Kenya (KRA).
Le Kenya s’est doté d’un système de pré-inscription de ses importations (PVoC) au port de départ à l’étranger. Pour les exportations en provenance d’Europe, 2 sociétés (Bureau Veritas, Intertek) ont été chargées de vérifier la conformité des marchandises aux normes sanitaires, sécuritaires et environnementales du Kenya.
Niveau de taxation
Les produits commercialisés sur le territoire kenyan doivent être conformes aux standards du Kenya Bureau of Standards (KEBS).
Niveaux de taxation :
- Animaux reproducteurs de race pure : 0 %
- Autres animaux vivants : 25 %
- Préparations d'aliments pour animaux : 10 %
- Matériel d'alimentation et d'élevage d’animaux : 25 %.