Les fondamentaux
Le secteur de l'élevage au Maroc représente une valeur économique dépassant les 3,30 Mds EUR, contribuant de manière significative à la création d'emplois avec environ 95 millions de journées de travail par an.
Les filières viandes rouges, lait, avicole et apicole ont été identifiées comme des secteurs porteurs et ont bénéficié du soutien financier de l'État et des fédérations du secteur à travers 19 contrats-programmes. Ces initiatives visent à moderniser les filières, à optimiser la production et la distribution, ainsi qu'à valoriser la production agricole. Elles s'inscrivent dans le cadre de la stratégie "Génération Green", axée sur le développement durable de l'agriculture au Maroc.
La filière avicole se distingue comme la plus dynamique et structurée du secteur animal, satisfaisant entièrement la demande nationale en viandes de volaille et en œufs de consommation.
Quant à la filière laitière, elle s'est progressivement organisée autour d'un système de collecte avec l'intervention d'agrégateurs pour la partie aval. Cependant, la crise laitière de 2017, due à l'augmentation des coûts des intrants et à la stagnation des prix de vente du lait, a entraîné une diminution de 1,45 milliard de litres par rapport aux prévisions pour l'année 2020. Malgré une croissance de 22 % du cheptel bovin entre 2003 et 2020, celui-ci a subi une baisse de 10 % entre 2022 et 2023, illustrant les défis rencontrés par la filière naturelle, la promotion de la technologie agricole et la création d'opportunités pour la jeunesse rurale.
Chiffres clés
Principaux chiffres clés du secteur de l'élevage au Maroc
Opportunités pour l'offre française
Alimentation animale :
- Le tissu industriel comprend 40 entreprises produisant en moyenne 5 millions de tonnes d'aliments annuellement.
- Une montée en gamme des produits est observée en raison de la forte demande dans l'aviculture et l'élevage bovin.
- Actuellement, les prémix sont principalement importés, mais une production locale émerge progressivement.
Formation :
- Les besoins se concentrent sur la formation technique de la main-d'œuvre agricole, des nouveaux métiers de l'aval de la filière viande et de l'expertise vétérinaire pour lutter contre les maladies animales.
- Ces formations sont réalisées en coopération avec les interprofessions (FIVIAR et FISA).
Modernisation des équipements :
- Le Plan Maroc Vert (PMV) a facilité l'accès des petits agriculteurs à des financements, des subventions et à un meilleur encadrement.
- Les investissements ont amélioré les performances économiques et sociales du secteur agricole.
Source :
Agence pour le Développement Agricole (26/05/2024)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Au Maroc, l’agriculture innovante commence et évolue de manière positive ces dernières années auprès des différents acteurs publics et privés.
Moderniser le secteur agricole implique l’introduction des innovations technologiques aux différents stades du processus de production, de l’amont à l’aval, de la parcelle au top management.
Le secteur agricole marocain présente encore un terrain fertile en opportunité de projets innovants. Si on se situe uniquement au niveau de la ferme, plusieurs possibilités d’innovations se présentent que ce soit au niveau de l’irrigation, la fertilisation, la protection des plantes par les produits phytosanitaires et le suivi de la dynamique de croissance des plantes.
Ces nouvelles solutions sont un recours incontournable pour développer une agriculture marocaine et africaine intelligente, performante et durable.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
- Loi n°49-99 relative à la protection sanitaire des élevages avicoles, au contrôle de la production et la commercialisation des produits avicoles, promulguée par le dahir n°1-02- 119 du 1 rabii Il 1423 (13 juin 2002) ;
- Loi n°99-12 portant Charte nationale de l’environnement et du développement durable, promulguée par le dahir n°1-14-09 du 4 Joumada I 1435 (6 mars 2014) ;
- Loi n°11-03 relative à la protection et à la mise en valeur de l'environnement promulguée par le dahir n°1-03-59 du 10 rabii I 1424 (12 mai 2003).
Labels et certifications
- La certification la plus reconnue est la certification Halal, la certification ISO ;
- Labels pour les produits du terroir : « Appellation d’Origine Protégée » et « Indication Géographique » ;
- Label Agricole pour la valorisation des viandes.
Source :
Leseco.ma, ONSSA, Bulletin officiel de promulgation (26/05/2024)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Les agrégateurs et grands groupes sont les principaux acheteurs d’équipements d’alimentation distribués aux agriculteurs.
2 circuits de distribution sont à envisager :
- Directement auprès des grands groupes (Groupe Zalar, Copag, etc.) ;
- Via des distributeurs notamment pour les équipements ou solutions digitales.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
- Réglementation sanitaire : en complément des contrôles douaniers, l'importation d’animaux vivants et de tout produit alimentaire est soumise à un contrôle sanitaire vétérinaire. Ce contrôle est réalisé par l’autorité du pays d’origine et l’Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires ;
- Taxes sur les importations : l’accord de libre-échange avec l’Union Européenne a prévu une exonération progressive des droits de douane sur les échanges. Cet accord a permis la mise en place de tarifs préférentiels et d’exonérations pour certains produits ;
- Formation : le Maroc et la France ont signé des accords de coopération qui permettent de bénéficier d’avantages fiscaux.
Niveau de taxation
- Des tarifs préférentiels issus d’un accord avec l’UE sont appliqués et diffèrent selon les produits ;
- Suspension de la TVA à l’importation des bovins destinés à l’abattage jusqu’à fin 2023 ;
- La taxation en provenance des pays tiers peut aller jusqu’à 200 % (notamment sur les viandes et les bovins vivants) ;
- Exonération sur les équipements ;
- TVA à l'Import : 20 % ;
- Taxe parafiscale à l’importation systématique : 0,25 % ;
- Mesures incitatives dans l’aquaculture : exonération de la TVA pour les naissains de coquillages, les alevins, les biens d’investissement inscrits dans un compte d’immobilisation, et les aliments aquacoles ;
- Droits de douane à 2,5 % pour l’importation d’aliments aquacoles.
Source :
ADIL Douane (26/05/2024)