Les fondamentaux
Le Nigéria est l'un des principaux producteurs de viande et de produits laitiers en Afrique. Selon les données de la FAO, la production totale de viande au Nigéria est d'environ 2,8 M T. Le pays possède une importante population animale, notamment des bovins, des ovins, des caprins et des volailles. Selon le rapport officiel, le Nigéria compte environ 20 M de bovins, 44 M de moutons, 41 M de chèvres et 180 M de volailles.
La demande de viande au Nigéria est élevée en raison de la croissance démographique et de l'urbanisation. Selon le rapport de la Banque mondiale, la consommation de viande par habitant au Nigéria était d'environ 14,5 KG/an.
Doté d'un fort potentiel, le secteur de l'élevage au Nigéria fait face à de nombreux défis tels que l'accès aux financements, l'infrastructure limitée, les problèmes sanitaires et la faible productivité, offrant ainsi des opportunités pour les entreprises disposant de solutions innovantes dans des domaines tels que l'alimentation animale, la santé animale, la gestion de l'élevage, les technologies d'élevage et la chaîne d'approvisionnement.
La production nationale est bien en deçà des besoins du pays. L'Etat en est conscient et a lancé en 2019 le plan national de transformation de l'élevage pour moderniser le secteur et augmenter la production.
Opportunités pour l'offre française
Bovin (lait / viande): ce secteur représente 25% du cheptel en Afrique occidentale et centrale. L'élevage bovin demeure largement traditionnel, géré par des bergers migrateurs, surtout d'ethnie peule. Prédominance de l'agropastoralisme ancien, peu de centres d'engraissement.
Porcin: La demande dépasse l'offre, exigeant des infrastructures, conseils vétérinaires et alimentation animale. Les opportunités se concentrent dans le sud du pays, étant donné le caractère majoritairement musulman du Nord, où la viande porcine n'est pas consommée.
Avicole: Faible production locale. Environ 20% proviennent d'élevages modernes et structures de taille intermédiaire. Besoins en équipements et conseils vétérinaires pour les petites exploitations.
Alimentation animale : production locale basée sur céréales, tourteau de palme et soja. Nécessité de compléments, recherche de filières intégrées. Forte demande d'améliorants et de produits pharmaceutiques de qualité.
Santé / Hygiène animale : besoin crucial pour les élevages de petite et moyenne taille. Forte demande en génétiques améliorées. Opportunités d'investissement et partenariats.
Source :
Business France (21/08/2023)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
L'innovation et l'expertise attendues se situent principalement dans la simplification de l'utilisation des équipements. Le marché manifeste un intérêt marqué pour des matériels de taille modeste et moyenne, offrant un bon rapport qualité-prix. Les attentes incluent la durabilité, la convivialité et la facilité d'entretien avec une disponibilité adéquate de pièces de rechange. L'efficience énergétique est également cruciale, en favorisant des options à faible consommation de carburant, compte tenu des défis d'alimentation électrique et d'infrastructures au Nigéria. La demande s'étend également à des équipements capables d'utiliser des sources alternatives d'énergie telles que l'énergie solaire.
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Il est conseillé de privilégier des partenaires tels que le FMARD, les administrations étatiques, les grandes industries agroalimentaires et les associations d'éleveurs. La stratégie commerciale doit se concentrer sur l'hygiène et les méthodes d'élevage modernes, incluant des abattoirs modernes et des points de vente propres. Plusieurs voyages annuels et des partenariats avec des fabricants locaux sont envisageables. Les cadeaux pour les partenaires sont courants après la deuxième rencontre. Le suivi régulier par e-mail et téléphone est essentiel. Les discussions professionnelles sont préférables aux débats religieux. Une présentation soignée, en costume, et de la patience sont essentielles. Les pratiques commerciales impliquent un soutien à l'importateur, des budgets marketing et d'échantillons.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Une forte orientation protectionniste est observée dans l'industrie avicole, avec une interdiction totale d'importer de la volaille. Les produits transformés sont les seuls autorisés. La NAFDAC (National Agency for Food and Drug Administration and Control), équivalent de la FDA, est chargée d'accorder les enregistrements, les autorisations de commercialisation et les approbations de promotion pour les produits alimentaires et les médicaments utilisés dans l'élevage au Nigéria. L'importation d'animaux vivants est restreinte, à l'exception des espèces génétiquement modifiées.
Souvent l'adhésion à des associations sectorielles est obligatoire pour les acteurs locaux et les entreprises opérant au Nigeria. Ces associations jouent un rôle essentiel dans la régulation et le développement de l'industrie
Niveau de taxation
Entre 5% et 10% de droits de douane et 7,5% de TVA pour les produits sous les codes HS suivants : 0101, 0102, 0307, 0407, 0511, 2301.
20% de droits de douane et 7,5% de TVA pour les produits sous les codes HS : 2309, 0306 (pas de TVA sur le code 0306).
Entre 5% et 10% de droits de douaneet 0% de TVA pour les produits sous les codes HS suivants : 0103, 0104, 0105, 8433, 8434, 8436.
Source :
Business France, FMARD, NAFDAC (21/08/2023)