Les fondamentaux
L'agriculture a représenté environ 3,5 % du PIB chilien en 2023.
Le marché chilien des solutions pour les cultures végétales présente des opportunités intéressantes pour les entreprises françaises. Notons que ce marché est surtout porté par l’industrie fruiticole, très prisée et développée sur le territoire chilien. Au total, plus de 370 000 hectares sont consacrés à la production de fruits (frais, secs et transformés), dont les exportations dépassent les 8 Mds USD en 2023 (+ 5,8 % /2022). Quant aux céréales, bien que le pays soit avant tout un grand importateur, sa production locale représente au total 400 000 hectares. Sur la saison 2022/2023, le Chili a produit 1,3 MT de blé, 333 000 T d’avoine, et 524 000 T de maïs.
Les exportations agricoles du Chili sont principalement composées de fruits (cerises, raisins, fruits rouges, fruits à coques, pommes, agrumes, avocats, etc.) exportés mondialement et dans une moindre mesure de légumes frais, plutôt destinés au marché régional (648 M USD en 2023, dont plus de 80 % sont des légumes transformés et les semences de légumes). Le marché des cultures végétales est aujourd’hui influencé par les défis contemporains auxquelles les industries fruiticoles et horticoles font face : le changement climatique, et le manque de main d’œuvre. En parallèle, les acteurs fruiticoles sont à la recherche constante de solutions pour leurs cultures pour augmenter en productivité et en compétitivité sur la scène internationale
Evolution des exportations de fruits du Chili, de 2015 à 2023, par catégorie, en valeur (USD)
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Opportunités pour l'offre française
Les acteurs chiliens sont très ouverts à la réception de solutions françaises pour les cultures végétales.
Les besoins du marché chilien sont multiples, répondant tout autant à l’ambition d’augmentation de la productivité des cultures que du manque de main d’œuvre (nouvelles technologies de conservation, nouvelles espèces de fruits, robotique et digitalisation), comme pour répondre aux enjeux du développement durable (agriculture régénérative, solutions AgTech, biointrants, agriculture biologique...).
Le défi de plus grande taille pour les industriels fruiticoles reste la meilleure gestion de l’eau, qui se raréfie. Tous les acteurs étant confrontés à ce même défi, les solutions liées à cette problématique et pouvant s’adapter à différentes tailles et types de cultures trouveront au Chili un marché d’intérêt.
Enfin, le Chili reste un importateur majeur de ses agroéquipements (tracteurs et machines), et ses acteurs sont donc toujours très intéressés à l’idée d’incorporer des solutions françaises dans leur chaîne de production.
Source :
SAG (29/07/2024)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
De plus en plus soucieux face aux aléas climatiques liés à la gestion de l’eau, l'optimisation des ressources est une expertise recherchée. L'utilisation efficace des engrais, des pesticides et de l'énergie est également recherchée pour réduire l'impact environnemental tout en maximisant les rendements, le tout dans une optique d’améliorer l’image des produits chiliens dans le monde.
Les technologies de précision, telles que les capteurs et les drones, peuvent aider à surveiller et à gérer de manière précise les besoins des cultures, permettant une utilisation ciblée des ressources.
Face aux exigences croissantes des marchés mondiaux, les acteurs chiliens sont à la recherche d’alternatives industrielles durables et responsables comme le montre l’augmentation des importations de packagings durables ces dernières années.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
- Protection des ressources hydriques : les agriculteurs doivent obtenir des autorisations d'exploitation et respecter les limitations de consommation. Des mesures d'efficacité de l'irrigation sont encouragées pour réduire la consommation d'eau.
- Gestion des déchets et de l'énergie : les exploitations fruiticoles ont soumises à la loi REP, responsabilisant tous les fabricants sur leurs produits, du début à la fin de leur vie, afin d’impulser des pratiques telles que le recyclage des emballages et la réduction des déchets solides.
- Protection de la biodiversité : les agriculteurs doivent prendre des mesures pour préserver les écosystèmes naturels, protéger la faune et la flore locales, et éviter l'utilisation de produits chimiques nocifs pour l'environnement.
- Étiquetage environnemental : le Chili a mis en place un système d'étiquetage environnemental pour les produits agricoles, y compris les produits végétaux.
Labels et certifications
- Certification de durabilité agricole : le système de certification de durabilité agricole chilien, appelé Certificación de Sustentabilidad Agrícola ;
- Agriculture biologique : la certification est connue sous le nom de Certificación de Productos Orgánicos ;
- Certification d’Agriculture régénérative : lancée en 2024, connue sous le nom de Certificación Agricultura Regenerativa ;
- Commerce équitable : avec Fairtrade principalement ;
- Indication Géographique (IG) et Dénomination d’Origine (DO) mettant en valeur les caractéristiques uniques du terroir et de la production locale. (Exemple : Citron de Pica, Huile d’olive de la vallée de Huasco).
Source :
ODEPA/Portal Fruticola/INAPI (29/07/2024)
Clés d'accès
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Enregistrement : Il n’y a aucune règlementation spécifique applicable pour l’importation de machines.
Les enregistrements de produits, lorsqu'ils sont nécessaires, se font désormais entièrement en ligne, diminuant ainsi le temps d'immatriculation et simplifiant les démarches.
Niveau de taxation
L’UE et le Chili étant liés par un accord de libre-échange, il n’y a pas de taxe ad valorem sur la plupart des équipements et produits alimentaires exportés au Chili. S’appliquera uniquement la TVA de 19 %.
Source :
SAG (29/07/2024)