Les fondamentaux
Le marché agricole au Cameroun est estimé à 10,38 Mds EUR en 2023 et devrait atteindre 12,51 Mds EUR d’ici 2028, avec une croissance de 3,80 % au cours de la période de prévision (2023-2028).
Le secteur agricole attire de plus en plus de jeunes camerounais, à la faveur des financements mis à disposition par des bailleurs de fonds (Banque Mondiale, FIDA, GIZ, AFD, etc.), et les établissements de microfinance (plus de 400 agréés sur tout le territoire par le ministère des Finances (MINFI)). Les principales cultures commerciales cultivées au Cameroun sont le cacao, le café, le coton, les bananes, le caoutchouc, et le palmier à huile. Les cultures vivrières importantes sont les bananes plantains, le manioc, le maïs, le millet et la canne à sucre.
Le Cameroun est le 1er exportateur africain de bananes avec 249,42 M USD (+ 4 % / an) et le 3e exportateur africain de fèves de cacao avec 994,23 M USD soit + 35 % en un an. Le pays exporte également du caoutchouc (4e - 59 M USD), du coton (8e - 37,57 M USD) et du café (8e - 30 M EUR, + 4 %). Le gouvernement camerounais s’est concentré sur l’augmentation de la production des six cultures (maïs, banane plantain, manioc, pomme de terre, riz, élevage). Le riz a enregistré des records d’importations sur les 5 dernières années (> 300 M USD/an depuis 2019). Le gouvernement Camerounais avec l’appui de certains bailleurs de fonds ont mis en place des projets pour accompagner les agriculteurs à augmenter leurs volumes de production.
Opportunités pour l'offre française
Les bailleurs de fonds ont apporté pendant de nombreuses années des financements pour soutenir le secteur agricole au Cameroun. La plupart des projets financés sont arrivés à terme. L’on note toutefois quelques projets en cours, notamment le programme de développement des chaînes de valeurs agricoles de la Banque Africaine de Développement, d’un montant de 115,081 M EUR. Ce programme cible les trois filières agricoles (ananas, palmier à huile et banane plantain), et met à disposition auprès des banques et des établissements de microfinance des fonds pour accompagner les PME ayant des projets dans ces filières.
La Banque Islamique de Développement a accordé un prêt de 1,786 M EUR à l’IRAD sur la filière riz, pour lui permettre de fournir des semences de bonne qualité aux coopératives productrices.
Source :
CAPEF, BAD, BID, UE, MINADER, CIRAD, AFD, Proparco (15/07/2024)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
- Fourniture de semences potagères ;
- Transfert de technologies en matière de production de semences ;
- Fourniture, production et commercialisation d’intrants agricoles (engrais et pesticides) ;
- Transformation locale de produits agricoles.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
L’ensemble de ces initiatives s’inscrit dans le cadre du plan triennal intégré d’import-substitution (Piisah), qui vise à réduire la dépendance du Cameroun vis-à-vis des importations alimentaires et à assurer une meilleure alimentation de la population. Ce plan ambitieux prévoit d’importants investissements pour aménager de nouvelles terres cultivables, moderniser les équipements agricoles et développer les infrastructures de stockage et de commercialisation.
Malgré ces avancées, le secteur agricole camerounais reste confronté à de nombreux défis. La mécanisation des exploitations, la formation des producteurs, l’amélioration des infrastructures routières et l’accès au crédit sont autant de chantiers qui nécessitent des investissements conséquents.
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Partenaires cibles :
- Les agro-industries qui produisent du coton, de la banane, et du palmier à huile ;
- Les importateurs distributeurs d'intrants agricoles ;
- Les importateurs distributeurs de machinisme agricole ;
- Les écoles et universités de formation aux métiers agricoles ;
- Les ONG et porteurs de projets locaux ayant été sélectionnés par les différents programmes financés par les bailleurs de fonds ;
- Les banques et établissements de microfinance finançant des projets agricoles au Cameroun.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
- Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POP) révisée en 2017 ;
- Décret n° 2012/280 du 27 juin 2012 fixant les modalités d’application de la loi sur les engrais et les semences végétales ;
- Loi n° 2011/008 du 6 mai 2011 régule la production, la certification et la commercialisation des semences, et l'utilisation des engrais ;
- Décret n° 2005/118 du 15 avril 2005 fixant les modalités d’application de la loi sur les coopératives agricoles, les produits phytosanitaires ;
- Loi n° 2003/003 du 21 avril 2003 règlemente les produits phytosanitaires ;
- Loi n° 2001/014 du 23 juillet 2001 sur l’orientation de l’agriculture au Cameroun ;
- Loi n° 92/006 du 14 août 1992 encadre les activités des coopératives agricoles.
Niveau de taxation
Avec la mise en place de l'Accord de Partenariat Economique UE-Cameroun, les exportations de semences, d'engrais ou matériel agricole françaises sont désormais exonérées de taxe douanière (depuis août 2024).
Elles étaient auparavant taxées à hauteur de :
- Code HS 100510 : semences de maïs (5 % de droit de douane / 2 % de droit de sortie / 0,5 % de taxe de contrôle de conditionnement) ;
- Code HS 3101 : engrais ( 5 % de droit de douane / 2 % de droit de sortie) ;
- Code HS 870110 : motoculteurs (exonérés de taxes).
Source :
Minader, Access2Markets de l'Union européenne, Investir au Cameroun (11/08/2024)