Les fondamentaux
Chiffres clés :
- En 2023, le marché camerounais des télécoms était estimé à 1,2 Md EUR, soit +10 %/an.
- Taux de pénétration du téléphone mobile : 87 % pour un taux de pénétration du internet mobile de 45,6 %. (vs téléphone fixe : 3 %).
- Le téléphone portable reste le moyen de connexion privilégié avec 25,4 M d'appareils connectés.
- 46 % d'internautes, soit + 3 % entre 2023 et 2024.
- Le câble reste le mode de réception télévisuelle dominant, bienque la TNT soit démocratisée.
- Couverture du réseau mobile :
- par la 2G : 97,08 %
- par la 3G : 90,01 %
- par la 4G : 64,72 %.
Coût et accessibilité
- Coût de l'appareil le moins cher connecté à l'internet : 39,37 % du PIB mensuel/habitant,
- Panier de données à large bande mobile (2GB) : 3,72 % du RNB mensuel/habitant,
- Pénétration des médias sociaux mobiles : 16,36 %,
- Indice mondial de cybersécurité : 45,63 (ITU),
- 21,6 M de comptes mobile money (57,7 % de la sous-région).
Classement :
- E-Government Development Index (EGDI) : 141/193 pays ; 19/54 en Afrique.
- Telecommunication Infrastructure Index (TII) : 145/193 pays ; 24/54 en Afrique.
Contribution des TIC au PIB : 3,4 %.
Les principaux opérateurs de télécoms au Cameroun :
- la filiale Sud-africaine de MTN, leader avec 51,2 % de parts de marché,
- Orange Cameroun, n°2 avec 47,3 % de de part de marché,
- l’opérateur historique CAMTEL, avec 1,5 % de part de marché,
- la société Nextell, filiale du groupe vietnamien VIETTEL, n'émet plus,
- KAKOTEL vient de renouveler sa license en tant que MVNO,
- YOOME, est un MVNO également.
Le Cameroun compterait plus de 50 opérateurs fournissant un accès internet (FAI) aux particuliers et aux professionnels.
Part de marché des opérateurs mobiles au Cameroun en 2020 (CA)
Opportunités pour l'offre française
Plusieurs projets sont financés par les bailleurs de fonds internationaux pour accroître la connectivité et l'usage des TIC et réduire la fracture numérique :
- Le Projet d'Accélération de la Transformation Numérique au Cameroun (PATNuC) (2021- 2027) mené par le MINPOSTEL, le ministère de l’Agriculture (MINADER) et le ministère de l’Élevage (MINEPIA) : 100 MUSD, afin d'améliorer le cadre règlementaire, améliorer la connectivité du "dernier kilomètre" vers les principales entités publiques ; et renforcer les technologies agricoles de rupture (DAT) pour la transformation agricole.
- Le Projet d’Aménagement Territorial et de Promotion du Secteur privé de la région de l’Extrême Nord : 203,11 M EUR financé par la Banque Africaine de Développement (BAD) et abondé de 30 M EUR de l'Union Européenne, à travers le fonds EU-Africa Infrastructure Trust Fund;
- Le fonds de capital-risque Seedstars Africa Ventures : SAV de 75 M USD, adressant les startups d’Afrique francophone en phase d’amorçage et/ou de démarrage, avec des investissements de base de 250 000 EUR dont la BAD et l’UE ont pris des participations respectivement à hauteur de 7 M USD et 3,5 M USD.
Source :
Stratégie Nationale de Développement 2030, MINPOSTEL, rapport de l'Union Européenne Knowledge Hub Digital (06/08/2024)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Les principaux besoins à pourvoir :
- Fourniture d’équipements pour les télécoms, Internet et broadcast
- Les logiciels métiers
- Composants et câbles pour le transport, la distribution télévisuelle,
- Équipements pour la fourniture d’internet : câbles, modems, routeurs 3G, 4G, etc.
- Equipement de monitoring de la qualité du réseau
- Création, Transmission et gestion de contenus numériques
- Formation technique réseaux, SSI, Intelligence artificielle, Coding et programmation
Secteurs porteurs :
- Fintech et les Services Financiers Digitalisés
- Marketing Digital et e-Commerce
- Digital Learning
- Mobilité et Transport
- E-santé
- E-agriculture
- Cybersécurité
- Intelligence Artificielle
- Edtech
- Smart off grid (énergie hors réseau prépayée)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Le marché étant assez compétitif (plusieurs acteurs locaux et étrangers), il faut privilégier une présence physique directe ou via un partenaire local, qui constituera un atout non négligeable, et favoriser les partenariats techniques pour assurer des complémentarités d’offres. Il est important de mettre en place une stratégie qui intégrera un soutien technique et commercial au distributeur ou partenaire.
Il est vivement conseillé à moyen/long terme d’être présent sur place via une filiale, un VIE ou de prévoir de nombreux déplacements.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
- Le ministère des Postes et des Télécommunications
- L’Agence de Régulation des Télécommunications
- L’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication pour la sécurité
Lois :
N° 2020/018 loi de finances concédant des avantages fiscaux particuliers aux start-ups
règlt n°04/18/CEMAC/UMAC/COBAC de 2018 pour le mobile money
N° 2015/06 encadre les services à valeur ajoutée
N° 2012/309 sur le Fonds Spécial des Activités de Sécurité Electronique (FSE)
N° 2011/012 sur la protection du consommateur au Cameroun
N° 2010/021 pour le commerce électronique au Cameroun
N° 2010/013 pour les communications électroniques
au Cameroun
N° 2010/012 sur la cybersécurité et la cybercriminalité au Cameroun
N° 2001/0130 instituant le service minimum dans le secteur des télécommunications
Niveau de taxation
Le Cameroun est le seul pays de la zone CEMAC a avoir ratifié l'Accord de Partenariat Economique avec l'Union Européenne permettant progressivement de réduire les tarifs douaniers. Actuellement, les produits exportés de France vers le Cameroun sont taxés à hauteur de (selon code douanier SH) :
- SH8517 équipements électroniques, smartphones, TV, etc. : 6 % au lieu de 10 % (tarif pour produits de provenance hors UE)
- SH8506 batteries et 8 521 enregistrement vidéos : 18 % au lieu de 30 %
- SH8534 circuits imprimés : 0 % au lieu de 10 %
- SH 8544 cables de fibre optique : 0 % au lieu de 20 %
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) : 19,25 % applicable sur les produits et services.
Taxe spéciale sur les revenus (TSR) applicable aux prestations facturées de l’étranger : 15 %. Cette taxe étant systématiquement retenue à la source par l’entité locale facturée, il convient de la prendre en compte au moment de la budgétisation de votre offre commerciale.
Source :
Business France, Access2Markets, rapport de l'Union Européenne Knowledge Hub Digital (06/08/2024)