L’agriculture circulaire persiste dans le domaine de la production de lait.

En 2019, Le ministère de l’Agriculture, de la Nature et de la Qualité des Aliments Néerlandais lançait un plan pour soutenir la transition vers l’agriculture circulaire avec pour ambition de devenir le leader mondial en la matière d’ici 2030 ; mais l’efficacité de la réglementation mise en place par l’État néerlandais pour atteindre cet objectif est remise en question. Certains producteurs soutiennent en effet que des partenariats entre agriculteurs et producteurs laitiers peuvent conduire à des innovations permettant d’exploiter au mieux l’azote. Chose que la réglementation actuelle tend à rendre plus difficile.

Celle-ci ne semble pas prévoir, disent les agriculteurs, la coopération entre les exploitations agricoles voisines. Pourtant, c’est selon eux ces coopérations qui peuvent permettre d’arriver à une agriculture circulaire ; en réexploitant le fumier des vaches laitières, un agriculteur voisin peut avoir un engrais écologique et efficace tout en libérant l’exploitant laitier du poids du fumier qu’il devrait autrement traiter. Mais les normes en place ne devraient pas tarder à interdire ces pratiques : « Dans notre entreprise, nous sommes bien en dessous de la norme dérogatoire de 50 milligrammes par litre d'eau souterraine. Mais il y a encore des progrès à faire sur les champs de maïs, par exemple. C'est une responsabilité que nous sommes heureux d'assumer, mais le gouvernement doit cesser de resserrer continuellement les normes d'utilisation », explique Harm Wientjes, producteur laitier à Oploo dans le sud des Pays-Bas.

Sources : Hermien van der Aa, Melkvee, 11/22 ; « Le plan du gouvernement néerlandais pour soutenir la transition vers l’agriculture circulaire » 11/19