Aux Pays-Bas, la prise de conscience des enjeux environnementaux et d’éthique animale explique en grande partie la croissance explosive des ventes de produits de substitution à la viande et aux produits laitiers. En 2019, les ventes de substituts de viande dans les supermarchés ont augmenté de 25 % et en 2020 de 34 %. Même si ce rythme s’est ralentit sur l’année 2022 (+ 7 %), l’ABN Amro, le plus grand fonds d’investissement des Pays-Bas, s’attend à ce que cette tendance reprenne pour doubler en 2030 par rapport au niveau de 2020.

Pour l’instant, toutes les conditions ne sont pas encore réunies pour atteindre ce doublement de marché. Comparativement aux produits d’origine animale, les substituts sont encore trop chers à produire et trop peu populaire. ABN AMRO : « Si le prix par produit baisse en raison des économies d'échelle et que de nouvelles innovations ont lieu en termes de goût et de texture, les substituts de viande et de produits laitiers peuvent jouer un rôle plus important dans la transition protéique. Il est également important que les producteurs continuent d'investir dans des produits plus sains et dans l'utilisation de matières premières dont l'impact environnemental et social est manifestement faible. »

Si l’intérêt pour ce genre de substitut est encore limité au sein de la population néerlandaise, l’ABN Amro reste confiant quant à son pronostic, notamment du fait du plan de sensibilisation de la population néerlandaise entrepris par le gouvernement qui, d’ici 2030, espère faire passer à 50 % la part de protéines non-animales dans leur alimentation.

Source : Vleesmagazine, 19/12/2022