Historiquement, la plupart des batteries en fin de vie en provenance d’Europe ont été exportées vers des entreprises en Chine et en Corée du Sud, mais de plus en plus d’entreprises européennes investissent désormais dans le recyclage des batteries.

Ce qui stimule le développement des usines de recyclage en Europe, c’est à la fois l’explosion du marché des voitures électriques et la nouvelle législation européenne qui devrait être en place d’ici 2026. Pour les métaux importants tels que le cobalt, le cuivre, le nickel et le plomb, l’exigence de l’UE devrait être d’un taux de recyclage d’au moins 90 %. Le lithium sera également soumis à des exigences strictes en matière de recyclage.

Les quelques usines européennes de recyclage de batteries lithium-ion issues d’hybrides et de voitures électriques qui existent aujourd’hui utilisent des fours de fusion, qui provoquent d’importantes émissions de dioxyde de carbone.

À Halmstad en Suède, une autre technologie est utilisée. Elle repose sur le fait que les batteries soient d’abord broyées dans un environnement sans oxygène. Après cela, les plastiques, les solvants et les métaux sont séparés. Ces derniers sont collectés dans un mélange de matériaux appelé masse noire, une poudre noire composée de divers métaux, tels que le nickel, le cobalt et le lithium. Cette poudre est ensuite vendue à des partenaires industriels qui à leur tour la raffinent, afin que les métaux puissent finalement être utilisés dans une nouvelle production de cellules électriques.

L’usine de recyclage de Stena Recycling coûtera environ 250 M SEK, dont 70,7 M sont payés par l’Agence suédoise de l’énergie. L’usine aura la capacité de recevoir 10 000 t de matériaux de batterie, ce qui correspond à environ 15 000 t de batteries de voitures électriques par an. L’usine devrait être fonctionnelle à partir d’avril 2023.

Source : Stena Recycling et l’Agence suédoise de l’énergie - 31/10/2022