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Secteur Tech
Thématique Réseaux institutionnels
Fin janvier, l’Office central de lutte contre la cybercriminalité (ZIT) et l'Office fédéral de police criminelle (BKA) ont démantelé l'infrastructure du logiciel malveillant Emotet dans le cadre d'une action internationale concertée avec les services de police internationaux.
Image info sectorielle

Depuis bientôt trois ans, Emotet était considéré par l’office fédéral allemand de la Sécurité dans la technologie de l'information (BSI) comme « le roi des logiciels malveillants ». Il le citait dans son dernier rapport sur la sécurité de l’infrastructure IT en Allemagne comme le programme le plus dangereux sur la période allant du 1er juin 2019 au 31 mai 2020.

Emotet permettait des attaques en cascade de logiciels malveillants, y compris des attaques ciblées de logiciels contre rançon sur des victimes sélectionnées pour leur capital financier. « Dans l'ensemble, l'apparition de nouvelles variantes de logiciels malveillants en automne et en hiver a été supérieure à la moyenne (l'augmentation quotidienne a parfois atteint près de 470 000 variantes) » faisait savoir le BSI en septembre 2020.

Le BSI se réjouit donc que les autorités aient pu mettre fin à des « conséquences d’envergure pour les entreprises, les autorités, les institutions et, surtout, les citoyens ». En effet, la liste des victimes d’Emotet « est longue : des hôpitaux ont dû cesser leurs activités médicales, des tribunaux et des administrations municipales ont été paralysés, d'innombrables entreprises n'ont pas eu accès à d’importantes données commerciales et à leurs processus numériques. Des dizaines de milliers d'ordinateurs de particuliers ont également été infectés par Emotet, ce qui a entraîné la manipulation des services bancaires en ligne ou l'espionnage des mots de passe ».

Source : Bundesamt für Sicherheit in der Informationstechnik, 27/01/2021 et 09/2020, www.bsi.bund.de