Pour rappel, chaque année, 400 millions de tonnes de déchets plastiques sont produits dans le monde, dont une grande partie se retrouve dans la nature et ne se décompose pas pendant des décennies.

La start-up « Traceless » de Hambourg espère avoir trouvé la solution : un matériau résistant mais entièrement biodégradable, à partir de restes de céréales. Les fondatrices, Anne Lamp, ingénieure en procédés, et Johanna Baare, conseillère d'entreprise, ont déjà mis en place une installation pilote, Traceless, qui produit leur nouveau substitut de plastique. Il permet de fabriquer des films, des pièces moulées ou des revêtements, bien qu'il soit tout simplement basé sur des résidus de la transformation des céréales.

A l'avenir, ce matériau pourrait remplacer le plastique en de nombreux points. Actuellement, Traceless développe les premiers produits pilotes, par exemple un sac d'expédition pour le commerçant en ligne Otto ou des solutions d'emballage pour la Lufthansa.

Leur défi actuel est qu’ils ont besoin de fonds et de produire ce matériau en grande quantité pour avoir un réel impact. En 2021, elles ont construit une installation pilote où est produit une grande quantité de ce matériau à l’heure actuelle.

Pour autant, il faut noter une différence avec d'autres substituts au plastique qui se disent durables, comme les sacs à déchets biologiques. D'un point de vue chimique, Traceless n'est pas un plastique, pas plus qu'un bioplastique. Il est composé de ce que l'on appelle des polymères naturels. Comme la nature a produit elle-même ces molécules, elle peut aussi les décomposer sans problème. Par conséquent, son utilisation est limitée. En effet, la matière première de Traceless est constituée de polymères (cellulose, amidon) qui se trouvent dans les déchets de la production alimentaire, par exemple les drêches de brasserie. Il est donc impossible par exemple d’en faire du mobilier pour l’extérieur, sensible aux intempéries.

Source : capital.de, 11/01/2023