Date de publication :

Secteur Tech
Pays concerné
Allemagne
Thématique Entreprises
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Markus Haas s'est longtemps fait remarquer par sa discrétion parmi les patrons des télécoms allemands. Le directeur de Telefónica Deutschland (O2) s'est également tenu à l'écart des médias sociaux.

Le réseau O2, longtemps considéré comme lent et défaillant, répond désormais aux tests comme étant "très bien", voire "exceptionnel". La couverture réseau s’est nettement améliorée.

O2 gagne du terrain tandis que son rival Vodafone est à la traîne : en termes de croissance et de profit, Telefónica a récemment déclassé Vodafone, chez qui les problèmes se sont accumulés sur les réseaux de téléphonie fixe et mobile. Au cours de l'avant-dernier trimestre, plus de 100 000 clients de Vodafone ont résilié leur contrat. Mais le malaise touche aussi le personnel de Vodafone : le chef technique et responsable de la fibre optique, Andreas Laukenmann, devrait rejoindre Telefónica, dès la résiliation de son contrat.

Ces dernières années, Haas a réussi à sortir son entreprise d’une situation délicate. Alors que la société mère espagnole, qui détient une majorité de Telefónica Deutschland, exigeait des dividendes constants, voire croissants, des investissements particulièrement élevés étaient à prévoir dans le réseau pour se mettre à niveau. Or, il était difficile d'assumer les deux en même temps. La qualité en a souffert et le développement de la norme de réseau rapide LTE a été plus lent que chez la concurrence.

Les conséquences ont mis Haas à rude épreuve. Les hotlines étaient surchargées, l'Agence fédérale des réseaux menaçait d'infliger des amendes et le conseil d'administration a supprimé des postes. La pression sur la direction et les employés a augmenté. Par moments, Telefónica Deutschland était considérée comme un candidat à la vente. « Nous allons travailler et nous en sortir », promettait Haas en tant que CEO fraîchement nommé. Et il a tenu parole.

Dans l’ombre de Haas, son chef technique Mallikarjun Rao a réalisé un travail énorme pour augmenter la vitesse des infrastructures réseau et solutionner plusieurs problèmes majeurs sur les réseaux.

Haas se révèle être un papillon qui se débarrasse petit à petit de son cocon. Il recherche le public, sourit aux caméras de selfies et laisse parfois tomber sa veste. Récemment, il s'est même fait photographier en T-shirt coloré. « O2 can do », pouvait-on lire sur sa poitrine, symbole de la montée en puissance de son entreprise.

 

Source : Handelsblatt