Il a été déployé à une profondeur de 90 mètres sous la mer au large de l’île de la Petite Liuqiu. Exposé à une vitesse des courants marins de 1,4 mètre par seconde, l’équipement a pu fonctionner en continu durant 17 heures et a généré 16 000 Wh d’électricité. C’était la première expérimentation réalisée dans les courants de Kuroshio. Pour autant, la commercialisation massive de la technologie ne pourra pas se faire avant une progression significative de la technologie au niveau du système d’ancrage, selon un officier du Bureau de l’énergie de Taïwan, probablement à l'horizon 2050. L’équipe des chercheurs conduira un autre test durant l'été 2023 avec une durée beaucoup plus longue, un résultat positif pouvant confirmer un projet pilote de 4 ans avec une capacité d’installation de 200 kW. Par estimation, l’électricité générée pourrait atteindre 180 000 Wh et alimenter 400 foyers. Un chercheur de l’Academia Sinica avait estimé que l’électricité potentiellement exploitable avec les courants de Kuroshio serait de 50 GW.

Suivant la feuille de route définie par le gouvernement taïwanais pour atteindre zéro émission nette d’ici 2050, les objectifs sur les énergies marines se situeraient entre 0,1 MW et 1 MW en 2030 et entre 1,3 GW et 7,5 GW en 2050. Pour répondre au plan du gouvernement sur l’énergie marine, quelques entreprises se sont lancées dans ce domaine. Par exemple, le plus grand cimentier taïwanais planifie la construction d’une centrale OTEC (Ocean Thermal Energy Conversion) d’une capacité installée de 1 MW dans le nord-est du pays. Celle-ci produira de l’électricité en bénéficiant des différences de températures entre l’eau chaude éjectée par la Centrale thermique de Hoping et l’eau de la mer. Une autre entreprise locale, FLH ENERGY, quant à elle, s’est investie dans l’exploitation de l’énergie houlomotrice.

Sources : « Hong Ding-Hong ,01/02/2023, Liberty Times Net,; Hong Ding-Hong ,01/02/2023, Liberty Times Net,  ; Yuan Yan-Shou, 27/12/2022, COMMERCIAL TIMES ,  ; Weng Yong-Quan, 01/02/2023, Economic Daily,