Date de publication :

Secteur Produits alimentaires
Pays concerné
Belgique
Thématique Réglementation et politique économique

Lundi 6 février, plusieurs organisations paysannes ont protesté devant le siège de la fédération professionnelle Comeos à Bruxelles. Une centaine de producteurs de fruits ont ainsi fait savoir leur mécontentement à propos de la politique des prix des supermarchés et l’importation de pommes et de poires étrangères. La marge des enseignes de distribution est, en effet, jugée trop élevée et injuste. 

Au 1er rang des soutiens à cette opposition se trouve la Ministre flamande de l’environnement Zuhal Demir (N-VA) qui a déclaré dans un communiqué de presse : « les gens paient suffisamment dans les magasins, mais cette somme n'est pas répartie assez équitablement au sein de la chaîne et revient surtout aux détaillants et aux supermarchés ». Face à cette pression exercée par le retail sur le monde agricole en général, la ministre souhaiterait qu’un organisme indépendant veille à une meilleure répartition des marges bénéficiaires dans la chaîne alimentaire. 

Les pratiques commerciales aujourd’hui à l’œuvre sont donc ouvertement remises en question. Comme un signal d’alerte, les producteurs entendent avertir les consommateurs quant au risque imminent d’une disparition, d’ici 1 à 2 ans, de la culture de pommes et de poires en Belgique. Pour sauver leurs exploitations, ils demandent de vendre leurs fruits à 1 EUR le kilo à la criée contre moins de 40 centimes aujourd’hui alors que leurs produits sont vendus en supermarché entre 2,50 EUR  et 3 EUR le kilo.

Brève rédigée par la Chambre de Commerce et d'Industrie France Belgique (CCIFB) - concessionnaire de service public 
 
Source : Gondola, 6 février 2023