Le secteur belge de l’épicerie est en grande souffrance. Toute une filière, du producteur au distributeur, semble avoir été impactée par l’inflation, et les contraintes administratives représentent un facteur problématique également.

Chaque semaine en Belgique, une épicerie, un éleveur ou un maraîcher bio met la clé sous la porte. Face à l’inflation, le consommateur ne semble plus enclin à consommer des produits biologiques, jugés trop chers. Le panier moyen dans les épiceries bio a d’ailleurs diminué de 20 % depuis 2021. Malgré une explosion des ventes en 2020 pour le bio, le zéro déchet et les produits issus de circuits courts, la période post-crise sanitaire est compliquée pour les acteurs du secteur. Dans son dernier baromètre, BioWallonie confirme ces difficultés, s’attendant à des chiffres 2022 et 2023 très compliqués, et précise que les espoirs de développement et de réussite du bio en Belgique semblent désormais diminués.

Par-delà l’inflation, les discours politiques promotionnels des circuits courts sont jugés trompeurs par les acteurs de la filière, qui jugent beaucoup trop contraignantes et régulières les obligations administratives liées aux certifications bio, favorisant les producteurs industriels. La PAC mise en place par l’Union européenne est également l’objet de critiques, pour sa proximité avec les lobbys industriels.

Brève rédigée par la Chambre de Commerce et d'Industrie France Belgique (CCIFB) - concessionnaire de service public 

Source : Moustique, 4 février 2023