Une réforme sur le versement direct des suppléments laitiers a été remise en consultation par les autorités, ce qui n’a pas laissé de marbre les acteurs du secteur. Cette réforme concerne les suppléments pour le lait transformé en fromage et les suppléments de non-ensilage.  

D’une part, les suppléments pour le lait transformé en fromage servent à compenser la perte de protection à la frontière. Pour le moment, le dispositif permet d’égaliser les prix du lait dans les différents secteurs de la filière. Et le versement direct aura pour conséquence, entre autres, de réduire les prix du lait. Ce supplément étant versé directement aux producteurs de lait.                                                                                                                                                                  

D’autre part, le supplément de non-ensilage, lui, permet de compenser le coût de production du fromage au lait cru car il ne peut être produit différemment ; du fait du système avec ensilage qui créé des bactéries et est donc incompatible avec cette production.  

Les arguments contre ce versement direct sont les suivants : les producteurs de lait recevront le paiement un mois plus tard et seront donc dépendants du rythme des transformateurs ; si ce n’est pas l’entièreté des quantités de lait qui sont transformées, les décomptes de la paie seront plus compliqués ; les suppléments seront perçus comme des paiements directs et exerceront une pression sur les prix. De manière générale, cela affaiblira la filière laitière.  

Source :  Agri Hebdo - 17.02.2023