Il s'agit d'une nouvelle génération de micro-implants interactifs développés par le pôle d'innovation INTAKT du Ministère fédéral de l'éducation et de la recherche « Bundesministerium für Bildung und Forschung »,  coordonné par l'Institut Fraunhofer.

Ces nouveaux implants de la taille d'une vignette, peuvent communiquer entre eux, réagir les uns avec les autres et sont conçus pour faciliter la vie des personnes ayant une déficience fonctionnelle.

Les implants actifs, tels que les stimulateurs cérébraux et cardiaques, peuvent stimuler les nerfs par des impulsions électriques. Contrairement à de nombreux médicaments, ils agissent directement et localement. Fonctionnant par signaux électriques, ils n'ont pratiquement pas d'effets secondaires.

Leurs points faibles : les connexions par câble entre l'implant central et les électrodes peuvent se rompre et les piles doivent être remplacées régulièrement. Pour limiter les frais engendrés par ces changements, INTAKT mise sur la charge inductive. Une unité de commande centrale fournit ainsi au réseau d'implants une énergie fiable pendant 24 heures. Le patient peut porter cette station de base soit sous la forme d'un brassard pour le bras ou l'abdomen, soit sous la forme d'un Ear-Wearable derrière l'oreille. En cas d'urgence, une batterie servant de mémoire est intégrée à l'implant et est également régulièrement chargée par induction.

Les personnes concernées peuvent donc adapter elles-mêmes les implants à leurs besoins. Au-delà de la communication entre eux, le patient et le médecin peuvent également communiquer à tout moment avec le réseau d'implants depuis l'extérieur.

Le réseau de micro-implants peut par exemple stimuler les muscles de l'avant-bras.

Les muscles de l'avant-bras peuvent être stimulés par jusqu'à douze micro-implants, ce qui permet de rétablir jusqu'à huit mouvements de la main. Le patient contrôle les mouvements de la main via un système d'eye-tracking : les mouvements des yeux, des paupières et de la tête définis au préalable transmettent des ordres à l'unité de commande centrale, qui orchestre ensuite le réseau d'implants en conséquence.

Les premiers tests précliniques et les études sur des volontaires ont montré que les applications INTAKT développées jusqu'à présent fonctionnent. Il s'agit maintenant de parcourir le long chemin qui mène à l'application clinique du développement et de le rendre utilisable pour les patients.