Date de publication :

Secteur Santé
Pays concerné
Afrique du Sud
Thématique Réseaux institutionnels
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La mise en place de l’assurance maladie nationale en Afrique du Sud (NHI) n'est pas pour demain. Selon le ministre de la Santé Joe Phaahla, le pays a besoin de 200 Mds ZAR (11,6 Mds EUR) pour réhabiliter les hôpitaux vétustes, un montant difficilement disponible sur le court/moyen terme. Joe Phaahla a souligné les importants défis d’infrastructures hospitalières à relever dans le pays, notamment concernant les hôpitaux publics qui ont besoin de maintenance et de financement.  

C’est à la suite d’une conférence de l’ANC, il y a plus de 10 ans que l’idée d’une assurance maladie nationale a émergé. Cette idée pris vie à travers un projet de loi voté au Parlement. Cependant, le financement est une étape clé du projet qui n’a pas encore été franchie.  

Compte tenu des difficultés économiques du pays, le Trésor désapprouve l’augmentation des impôts. Or, la mise en place de la NHI doit être financée selon le projet de loi par les taxes (impôt sur le revenu et TVA). En réalité, les fonds destinés à la NHI ont, depuis 2020, été transférés vers d’autres utilisations et ce projet ne semble pas être une priorité dans le budget 2022.  

Selon le professeur Malegapuru Makgoba, « la plupart des hôpitaux ne répondront pas aux normes élevées requises par le NHI », comme l’hôpital Pelonomi dans le Free State et l'hôpital Livingstone dans la province du Cap-Oriental qui mettent en évidence le déclin des établissements de santé dans le pays.  

De plus, le manque de personnel, les retards dans les opérations, les ruptures de stocks de médicaments et fournitures ainsi que les problématiques administratives, de délestages d’électricité et les pratiques de corruption étouffent le système de santé en place.  

8 février 2023, Juta Medical 

1EUR = 17,2074 ZAR