Date de publication :

Secteur Santé
Pays concerné
Hongrie
Thématique Réglementation et politique économique
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Le gouvernement hongrois a introduit une nouvelle taxe pour tous les producteurs de produits pharmaceutiques, grands et petits, à partir de cette année. Cette nouvelle taxe a vocation d'augmenter les recettes fiscales en période de crise. Le problème est que les fabricants risquent de répercuter des coûts supplémentaires sur le prix de leurs produits pharmaceutiques et donc sur leurs consommateurs.

On estime que grâce à cette taxe, l'État hongrois pourrait récolter jusqu'à 140-150 milliards de forints, soit environ 350-375 millions EUR.

En outre, contrairement à la taxe habituelle, aucune entreprise n’en sera exonérée et les entreprises pharmaceutiques de petite taille y seront également assujetties, même si un taux d’imposition inférieur à celui des grandes entreprises leur sera appliqué.

Cette nouvelle taxe sera appliquée aux fabricants de produits pharmaceutiques selon 3 tranches de chiffre d’affaires :

  • CA < 50 milliards HUF (125 millions EUR) : 1%.
  • CA de 50 Milliards HUF à 150 milliards de HUF (350 millions EUR) : 3%.
  • CA > 150 milliards HUF : 8%.

Richter, la plus grande entreprise pharmaceutique de Hongrie, sera la plus touchée par cette taxe spéciale. Sur la base d'un chiffre d'affaires de 630 milliards HUF (1,5 milliard EUR) réalisé cette année, elle devra payer 41,9 milliards HUF (104 millions EUR).

Viennent ensuite les entreprises Sanofi-Aventis, Teva et Egis, dont on estime qu'elles rapportent environ 86 milliards EUR au gouvernement.

Cet impôt supplémentaire sur les entreprises pharmaceutiques risque fort d’impacter les consommateurs, car il est prévu que ces producteurs compensent leurs pertes en augmentant les prix.

Sources : Telex & Novekedes - 24/12/2022