En janvier, la capitale néerlandaise a supplanté Londres comme premier centre de négociation d'actions en Europe, s'emparant d'un cinquième des 40 Mds EUR quotidiens, contre moins d'un dixième avant le Brexit. Amsterdam a également dépassé Londres en termes de cotation d’entreprises. Ayant attiré 3,4 Mds USD d'introductions en bourse, selon les données de Refinitiv, elle devient le premier centre européen de cotation des entreprises en ce début d’année. La capitale néerlandaise s’affirme également en leader des swaps de taux d'intérêt en EUR, un marché estimé à environ 135 000 Mds USD en 2020.

L'Agence néerlandaise pour les investissements étrangers estime qu’environ 1 000 nouveaux emplois ont été créés par des entreprises financières qui ont transféré leurs opérations de Grande-Bretagne à Amsterdam à la suite du Brexit. Cela représente entre 10 et 15 % des emplois à avoir quitté Londres pour le continent européen depuis 2016. Amsterdam accueillera également bientôt le système européen d'échange de quotas d'émission de carbone, dont le volume d'échange s'élève à 1 Md EUR par jour.

Pour plusieurs acteurs, Amsterdam présente de nombreux avantages pour les activités boursières : « Vous avez certaines des grandes banques institutionnelles, vous avez des sociétés de négoce spécialisées, une communauté de détail dynamique. Mais c'est aussi au cœur de l'Europe continentale » note ainsi Robert Barnes, PDG de la plateforme de négociation d'actions Turquoise, détenue par la London Stock Exchange, qui a choisi la capitale néerlandaise plutôt que Paris pour son hub post-Brexit. Plusieurs entreprises prévoient leur entrée à la bourse d’Amsterdam comme la start-up néerlandaise WeTransfer ou l’entreprise espagnole Allfunds fait d’ailleurs savoir Reuters.

Source : Tommy Wilkes, Toby Sterling, Albhinav Ramnarayan, Huw Jones, 18/02/2021, Reuters