Date de publication :

Secteur Produits alimentaires
Pays concerné
Allemagne
Thématique Entreprises
Aldi Nord et Aldi Süd respectent leur changement d'attitude annoncé jusqu'en 2030. Initialement annoncés pour la viande fraîche, les 2 discounters étendent désormais la démarche aux viandes et charcuteries réfrigérées.
Image info sectorielle

Si l'on se base sur le chiffre d'affaires, plus de 90 % de cet assortiment chez Aldi proviennent déjà de la forme d'élevage 2 ou supérieure. Le mode d'élevage 1 disparaîtra complètement d'ici 2025. Il est prévu que d'ici 2026, un tiers de la viande et de la charcuterie proviennent des modes d'élevage 3 et 4. L'objectif 100 % est prévu d'ici 2030. Cela concerne les marques propres dans les domaines de la charcuterie et du jambon réfrigérés ainsi que des fricadelles de bœuf, de porc, de poulet et de dinde. Les spécialités internationales, les produits préparés et cuisinés en sont exclus.

1,4 million de tonnes de saucisses ont été vendues en Allemagne en 2022, dont 1 million de tonnes au rayon libre-service. Le chiffre d'affaires est en baisse, surtout en comptoir. Environ 60 % de la saucisse en libre-service est vendue au rabais.

Avec cette annonce, Aldi Nord et Sud envoient un signal aux politiques : il n'est pas possible d'aborder le thème du bien-être animal et de l'étiquetage des élevages sans inclure les produits transformés. Greenpeace en est d’ailleurs favorable : « Aldi fait un pas décisif vers une viande de meilleure qualité dans son assortiment », déclare Christiane Huxdorff, experte en agriculture auprès de l'organisation de protection de l'environnement. « Car 50 % de ce que les Allemands consomment comme viande finit dans leurs assiettes sous forme de saucisses et de charcuterie ». Retirer la viande bon marché des rayons signifie moins de souffrance animale et plus de protection pour le climat.

L'association allemande de protection des animaux a exprimé un avis similaire. « Le signal envoyé aujourd'hui par Aldi le confirme une fois de plus : les consommateurs veulent plus de protection animale, le commerce le reconnaît et agit », a déclaré le président Thomas Schröder.

Cem Özdemir, ministre fédéral de l'Alimentation et de l'Agriculture, a lui-même fait savoir qu'il souhaitait qu'uniquement de la bonne viande ne soit servie. « Notre label national d'élevage rend visibles de manière fiable les efforts des agriculteurs pour plus d'espace dans les étables et donne ainsi aux consommateurs un véritable choix pour plus de protection animale ». Il faut en outre un étiquetage européen de l'origine, afin que les prestations soient clairement identifiables, même en comparaison avec les produits étrangers.

Source : Lebensmittelzeitung, 09.02.2023, par Heidrun Krost et Dirk Lenders