Les sucreries, en particulier Manuelita, 4^e sucrerie du pays, ont produit jusqu’à 1,7 M de tonnes de sucre au cours des 10 premiers mois de 2022, ce qui équivaut à une capacité supplémentaire de 2,7 % par rapport à 2021, avec une différence de 46 141 tonnes. De ce total, environ 1,3 M de tonnes de sucre ont été destinées au marché national, ce qui représente une augmentation de 2,5 % par rapport à la même période en 2021 ; et environ 509 373 tonnes ont été exportées, principalement vers l’Union européenne, les Etats-Unis, le Chili et le Pérou.

Uns visite des sites de production de Manuelita met en évidence tout un process d’économie circulaire hautement avancé, avec pour objectif de tirer parti de chaque dérivé de la canne à sucre. Les sucreries commercialisent tous les sous-produits dérivés tels que l’alcool, la bagasse et la mélasse qui servent de base dans la fabrication de produits alimentaires, pharmaceutiques, cosmétiques et d’hygiène. De plus, les sucreries produisent du biodiesel et du bioéthanol qu’elles revendent aux distributeurs de carburants dans le cadre du programme du gouvernement pour l’oxygénation des carburants fossiles.

« Les sucreries commercialisent également les excédents d’électricité dans leur stratégie d’offrir des énergies propres en provenance de sources renouvelables et ainsi contribuer à la sécurité énergétique au pays et à l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20 % d’ici à 2030 », indique Manuelita.

Les sucreries ont vendu au système national 639 113 MWh d’électricité cogénérés à partir de la canne à sucre. Cependant, Asocaña indique que la production de bioéthanol s’est élevée à 289 M de litres ce qui représente une chute de 10,5 % par rapport à 2021.

Manuelita possède une capacité de broyage de 10 000 tonnes de canne / jour, et compte 760 personnes employées sur les phases amont du process (en champs). 99 % de la récolte est mécanisée, 1 % reste manuelle.

Les sucreries, fortement technicisées, structurées, exportatrices, à la recherche de l’efficience et de l’autonomie énergétique, possèdent un fort pouvoir d’investissement. Ce secteur représente de très grandes opportunités pour les fournisseurs français d’équipements pour les sites de production de sucre et de cogénération d’électricité.

Source : La República, 03/12/2022, Natalia Gaviria