Le débat sur Huawei n'est pas nouveau, même des années après les premières installations des produits du fabricant chinois dans les infrastructures en Allemagne, le débat n'est pas terminé.

Le réseau d'accès berlinois est actuellement composé pour les deux tiers de composants Huawei. Le réseau d'accès 5G berlinois est même composé à presque 100 % de composants du fabricant chinois. Raison suffisante pour que le Groupe de l’Union pose des questions au gouvernement fédéral sur « l’impact de la Chine sur le réseau mobile 5G en Allemagne ».

L'Union écrit que, depuis la loi sur la sécurité informatique 2.0, le ministère fédéral de l'Intérieur, en consultation avec le ministère des Affaires étrangères, peut interdire l'utilisation de certains composants critiques. D'autres pays auraient depuis longtemps exclu Huawei de la construction de leurs réseaux 5G, craignant que la technologie Huawei soit une porte d'entrée pour l'espionnage chinois tandis que l'Allemagne n'interdisait l'installation de composants de fabricants chinois que sur le réseau dit central.

Le gouvernement fédéral souligne qu'il n'est pas prévu d'exclure un fabricant de composants de réseau de manière générale, mais que l'article 165, paragraphe 4, de la loi sur les télécommunications prévoit une obligation de certification pour les composants de réseau critiques.

Le président du Parti populaire européen (PPE), Manfred Weber, a récemment mis en garde contre une dépendance économique vis-à-vis de la Chine. « La Chine représente une menace pour la sécurité européenne, en particulier en ce qui concerne le savoir-faire, les infrastructures critiques et le cyberespace », a déclaré Weber. L'UE a besoin d'une stratégie commerciale ambitieuse, a-t-il souligné. « En collaboration avec les États-Unis et la communauté occidentale, nous devons réduire notre dépendance vis-à-vis des chaînes d’approvisionnement chinoises et renforcer notre propre niveau technologique. »

Le ministre fédéral des Transports Volker Wissing a également mis en garde contre la dépendance vis-à-vis de la Chine pour le développement du réseau mobile. « Nous avons besoin d’une souveraineté européenne dans le monde numérique y compris en ce qui concerne la participation de la Chine au réseau mobile 5G », a-t-il déclaré.

Source : Tagesspiegel