Date de publication :

Secteur Equipements et Solutions pour l'Agriculture et l'Agroalimentaire
Pays concerné
Chine
Thématique Actualités du secteur

Les graines sélectionnées en Chine ont mauvaise réputation concernant leur qualité et leur faible rendement. La production nationale de graines de maïs et de soja a plus de 20 ans de retard en termes de rendements par rapport aux Etats-Unis.  

Les autorités avertissent de la dépendance aux importations tandis que la sécurité alimentaire tend à devenir une priorité nationale. Selon un groupe de représentants, l’industrie semencière manque de compétitivité notamment pour le maïs et dépend trop fortement des importations pour les aliments de base. 

Dans le journal de l’Industrie Semencière de Chine, il est mentionné que l’industrie perd de son éclat sur le marché international et souffre d’un manque d’innovation. La Chine s’est engagée à relancer les technologies de production de semences pour assurer l’alimentation nationale dans un contexte où les liens se tendent avec les Etats-Unis, pays d’où provient la majorité des importations de nourriture et de graines. Le pays a connu un déficit de 350 M CNY sur le marché de la culture céréalière en 2021, notamment drainé par la demande en végétaux d’après le ministère de l’Agriculture et des Affaires rurales. 

Et si les producteurs étrangers n’occupent que 3 % du marché des semences en Chine, les représentants du Hubei affirment que l’industrie est en retard : un secteur devient porteur quand l’engagement est perçu à long terme, alors que nombre d’entreprises nationales de semences manquent de vision et partagent une mentalité courtermiste. Afin de consolider le secteur, le ministère de l’Agriculture a sélectionné l’année dernière, 276 producteurs nationaux qui bénéficieront d’un support gouvernemental spécial en capitaux comme en ressources humaines.  

Huo Xuexi, professeur d’économie agricole à l’Université Northwest A&F, affirme qu’il faudrait plusieurs décennies à la Chine pour atteindre le niveau actuel des pays occidentaux en matière de sélection des semences. « Revitaliser l’industrie semencière est un défi de taille » déclare-t-il en faisant référence à l’objectif de la Chine de s’auto suffire. Il faudrait résoudre les questions scientifiques fondamentales dans le domaine de l’agriculture, et attendre à nouveau un certain laps de temps avant que ces résultats ne puissent être commercialisés sur le marché.  

Source : 22 mars 2023 - SCMP – Mandy Zuo