Ces dernières années, le gouvernement singapourien parle de plus en plus de "passion" - un mot qui aurait semblé déplacé lorsqu'il s'agissait de dynamiser des secteurs tels que la finance, l'industrie et les STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques). C'est peut-être le signe que la Cité-Etat transcende consciemment ce qu'elle considère aujourd'hui comme son cadre traditionnel et se réoriente pour attirer des entrepreneurs visionnaires, permettre aux entreprises d'avoir un but et accueillir les nomades numériques. Tous ces facteurs se conjuguent pour attirer davantage d'entreprises qui ne sont pas nécessairement intéressées par un marché intérieur de 5,5 M de consommateurs mais considèrent Singapour comme une rampe de lancement vers la région et au-delà.

Singapour joue le rôle d'hôte, synthétise les apports et diffuse les résultats. En l'occurrence, le potentiel pour devenir un centre créatif incontesté. C'est la pièce manquante dans la transformation historique de la Cité-Etat, qui est passée d'un marigot boueux à une ville mondiale hors du commun. Alors que de plus en plus de marques internationales installent leur siège social et leur direction marketing à Singapour, l'industrie créative a une réelle opportunité de travailler avec des budgets professionnels, d'avoir une vue d'ensemble, d'être compétitive sur une scène véritablement mondiale.

Source : Daniel Kee, 05/03/2023, The Drum

Crédit Photo : PublicDomainPictures from Pixabay