Le Gouvernement belge s'est accordé, le 10 juillet, sur une réforme des pensions. L’annonce par le Premier ministre, Alexander De Croo, et la ministre des Pensions, Karine Lalieux, indique que les mesures prises devraient permettre de réduire le coût du vieillissement en Belgique de 0,5 % à l’horizon 2070.

Un régime de bonification progressif sera instauré afin de promouvoir le maintien en poste des travailleurs d'un certain âge. De façon plus précise, le supplément de pension envisagé dans le cadre de la réforme de l'été 2022 sera accordé non pas en brut, mais en net. Il est prévu que cette prime augmentera pour chaque année travaillée au-delà de la date de retraite anticipée du travailleur. Qui plus est, l'option d'un versement unique sera mise à disposition pour l'individu désirant prolonger son activité professionnelle. Ce versement forfaitaire, quant à lui, s'accroîtra graduellement pour culminer à 22 645 euros pour celles et ceux optant pour trois années de travail supplémentaires.

Il sera dorénavant indispensable d'avoir exercé une activité professionnelle durant 20 ans afin de prétendre à la pension minimale en Belgique. Cette exigence, établie à l'été 2022, est confirmée, indique le bureau du Premier ministre. Pour éviter que cette mesure n’entraîne des répercussions plus lourdes sur les carrières féminines, une nouvelle liste de congés thématiques relatifs à l'accueil d'un nouveau-né sera reconnue comme période assimilée. Cela concerne le congé de maternité, de paternité, d'adoption, ou d'éloignement préventif du travail, ainsi que le chômage temporaire. De son côté, l'égalisation de la pension des fonctionnaires demeure; toutefois, elle est dorénavant plafonnée. Son coût total ne devra pas excéder 0,3 % par an de la masse totale des pensions des fonctionnaires. Enfin, il ne sera pas permis de transférer un excédent d'une période à une autre.

Brève rédigée par la Chambre de Commerce et d'Industrie France Belgique (CCIFB) - concessionnaire de service public
Source : L’Echo, 10 juillet 2023