À Gdansk, le groupe Orlen collabore avec Lafarge Cement et Air Liquide Polska pour étudier la mise en place d'un terminal multimodal dédié au dioxyde de carbone ; un projet pour  faciliter le transport des gaz non désirés émis par des installations industrielles en Pologne vers des sites de stockage situés sous le fond de la mer. Il s'agit du premier investissement de ce type en Pologne et l'un des pionniers dans la région.

Le projet a récemment obtenu une subvention de l'Union européenne d'une valeur de 2,54 millions EUR, destinée à la préparation de la documentation du projet. En effet, ce projet s'inscrit dans l'initiative PL-EU Interconnector, identifiée comme un projet d'intérêt commun (PCI) crucial pour la mise en œuvre de la politique énergétique et climatique de l'Union européenne.

La construction du terminal CO2 se déroulera en deux phases, la première devant atteindre une capacité de 3 millions de tonnes de CO2 par an. Orlen utilisera environ 1 million de tonnes de CO2 pour la séquestration provenant de son usine de production de Płock, tandis que Lafarge Cement, le plus grand producteur de ciment en Pologne, utilisera environ 1 million de tonnes. Le reste sera mis à disposition pour des services commerciaux.

Cette solution apportera des avantages significatifs aux industries où la réduction des émissions de CO2 est technologiquement complexe, en particulier dans les secteurs de l'acier et du ciment.

Ce projet s'inscrit dans le plan d'Orlen visant à diversifier ses activités en s'engageant dans la gestion industrielle du carbone. Ayant récemment acquis une participation de 50 % dans la concession Polaris en mer de Barents dédiée au stockage du dioxyde de carbone, Orlen, en tant qu'opérateur du projet, tirera une précieuse expérience qu’il appliquera ensuite en mer Baltique pour stocker le gaz indésirable dans le cadre de son nouveau service.

Source : A. HELBIN, 13/12/2023, wnp.pl