Date de publication :

Secteur Santé
Pays concerné
Corée du Sud, République
Thématique
En Corée du Sud, les centres post-partum, également connus sous le nom d'"hôtels maternités", connaissent un succès significatif. Confronté au taux de natalité le plus bas au monde, le gouvernement sud-coréen encourage la création de ces établissements afin de permettre aux mères de bénéficier d'un repos adéquat et d'améliorer les conditions favorables à une grossesse saine. Des équipes d'infirmières prennent en charge les nouveau-nés 24 heures sur 24 sur une période d'une à deux semaines, permettant ainsi aux mères de se reposer pleinement, tandis que les pères peuvent retourner au travail.

Dans ce contexte, la municipalité de Sangju, située dans la province du Gyeongsangbuk-do, célèbre avec fierté l'inauguration récente de sa toute nouvelle maternité postnatale publique. Ce projet phare, inscrit dans le cadre des initiatives gouvernementales visant à dynamiser la démographie et à contrer la baisse de la natalité, figure parmi les priorités majeures de l'année 2024.

Le développement de cette maternité, ayant nécessité un investissement de 6 Mds EUR, s'est déroulé sur une superficie de 6 518 m². Structurée sur deux étages, elle propose 13 chambres dédiées aux mères, une salle spécialement conçue pour les nouveau-nés, ainsi que des espaces de repos et d'activités axées sur le bien-être, favorisant ainsi la santé des mères et des nourrissons.

Les maternités post-partum semblent constituer une réponse aux éventuels coûts élevés associés à la grossesse, une préoccupation majeure au sein de la population, en particulier chez les femmes coréennes.

En effet, après l'accouchement, la question des coûts, pouvant atteindre plusieurs millions de wons, suscite une inquiétude significative au sein de nombreuses familles. Une solution tangible à ce problème émerge grâce à l'utilisation croissante de ces maternités.

Actuellement, les maternités postnatales sont devenues une étape incontournable pour 8 nouvelles mères sur 10 en Corée du Sud. La principale difficulté réside dans les coûts, oscillant entre plusieurs millions et plusieurs dizaines de millions de wons sur une période de 2 à 3 semaines, représentant ainsi un fardeau financier significatif.

Face à cette réalité, les maternités locales s'affirment comme une alternative indispensable. Selon le journaliste Hong Seong-wook, les frais de maternité, s'élevant à environ 1 238 euros, sont intégralement pris en charge pour les mères ayant résidé dans la région pendant plus d'un an, tandis que celles ayant résidé moins d'un an bénéficient d'une réduction d'environ la moitié des coûts.

Une équipe composée de quatorze employés, comprenant des infirmières, des auxiliaires médicaux, des esthéticiennes et des cuisiniers, travaille en collaboration pour fournir des services de soins infirmiers individuels aux mères et aux nouveau-nés.

Certaines régions ont démontré l'efficacité de ces maternités postnatales. Par exemple, la municipalité de Hwacheon a attiré l'attention en raison de son taux de natalité. Bien qu'il soit légèrement supérieur à celui d'autres régions, le taux a commencé à décliner depuis 2018, atteignant 1,2 en 2021. Cependant, avec l'ouverture de la maternité postnatale publique, une tendance à la reprise du niveau habituel est observée.

Opérationnelle depuis un peu plus de trois ans, la maternité publique de Hwacheon a déjà accueilli plus de 200 mères, démontrant clairement des effets positifs en atténuant la charge économique des familles pendant la période d'accouchement et en stimulant le taux de natalité.

En conclusion, la Corée du Sud, confrontée à des enjeux démographiques pressants, semble élaborer des réponses et des solutions susceptibles de stimuler la natalité dans le pays. Bien que son adoption soit encore limitée, cette approche montre progressivement ses effets bénéfiques et, couplée à des stratégies de santé, elle pourrait bien être une réponse pertinente au taux de natalité le plus bas du monde.

Sources : Shina Ilbo - 10/01/2024 et Hankyoreh - 27/08/2023