L’expansion globale du champ North Field, qui passera de 77 millions de tonnes par an actuellement à 142 millions de tonnes par an d’ici à 2030, représente une augmentation de 85 % de la production de gaz naturel liquéfié (GNL) de l’État du Qatar, une annonce officielle majeure. La nouvelle expansion de North Field, appelée North Field West (ou NFW), ajoutera 16 millions de tonnes supplémentaires de gaz naturel liquéfié par an aux plans d’expansion existants, a déclaré le ministre de l’Énergie du Qatar, Saad Sherida al-Kaabi, lors d’une conférence de presse organisée fin février.

« Des études récentes ont montré que le North Field contient d’énormes quantités supplémentaires de gaz », a déclaré M.al-Kaabi, qui occupe également la fonction de Président et CEO de l’entreprise QatarEnergy. Ces résultats « nous permettront de commencer à développer un nouveau projet de GNL à partir du secteur ouest du champ nord, avec une capacité de production d’environ 16 millions de tonnes par an », a-t-il ajouté.

Pour rappel, le Qatar est l’un des principaux producteurs mondiaux de GNL, aux côtés des États-Unis, de l’Australie et de la Russie, et ces mégaprojets d’expansion des capacités de production de GNL feront du pays le 1^er exportateur mondial au cours des années à venir.

Les pays asiatiques, notamment la Chine, le Japon et la Corée du Sud, constituent le principal marché pour le gaz qatarien, mais la demande a également augmenté dans les pays européens depuis que la guerre en Ukraine a remis en question les approvisionnements.

Malgré la chute des prix, tous les principaux producteurs de gaz, y compris les États-Unis, l’Australie et la Russie, veulent augmenter leur production en pariant sur la croissance de la demande et en craignant que leur gaz ne soit plus nécessaire dans plusieurs décennies si la transition énergétique rend les énergies vertes moins chères.

L’expansion la plus récente pourrait ne pas être la dernière pour le géant de l’énergie du Golfe, car M. al-Kaabi a déclaré que l’évaluation des réservoirs de gaz qatariens se poursuivrait et que la production serait encore augmentée, en fonction des besoins de la demande mondiale. 

Source : Al Jazeera, 25/02/2024