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L'agression de l'Ukraine par la Russie a engendré un changement de la situation en matière de sécurité. "En plus de la dissuasion militaire et de la défense, il est également impératif de renforcer la protection civile" pour Nancy Faeser.
Ces deux domaines sont en effet très imbriqués. Les autorités telles que l'Office fédéral de la protection de la population et de l’aide en cas de catastrophe (das Bundesamt für Bevölkerungsschutz und Katastrophenhilfe (BBK)), l’Agence fédérale de secours technique (das Technische Hilfswerk (THW)) et les organisations humanitaires travaillent d'ailleurs intensivement avec le ministère fédéral de la Défense sur un plan opérationnel pour la défense militaire et civile, l'OPLAN, classé secret. Il s'agit notamment de lister et quantifier le stockage de médicaments et de fournitures médicales ou les effets des transports de troupes sur le trafic civil, pour que tout fonctionne au mieux.
Outre une sensibilisation de la population, il est question d'équipements et de moyens financiers, pour renforcer cette protection civile.
Le BBK a fait l'acquisition de véhicules à quatre roues motrices ces dernières années et de nouveaux hélicoptères permettant de transporter plusieurs blessés doivent être ajoutés. Sur la base de la loi sur la sécurité de l'eau, le ministère fédéral de l'Intérieur (Bundesministerium für Inneres - BMI) a déclaré avoir dépensé l'an dernier 3 M EUR pour des puits de secours, des pompes et d'autres outils visant à assurer l'approvisionnement en eau. Depuis 2021, il existe un soutien de l'État fédéral pour l'extension des réseaux de sirènes communaux. Grâce aux différents canaux d'alerte, il est désormais possible d'atteindre rapidement jusqu'à 97 % de la population avec un message d'alerte.
Dans cette continuité, et en conséquence de l'agression de l'Ukraine, le BMI souhaite donc investir massivement dans la sécurité civile.
"Nous devrons procéder à de nouveaux investissements considérables dans de bons systèmes d'alerte, dans des hélicoptères modernes et dans d'autres équipements", a déclaré la ministre à l'agence de presse allemande. Il en va de même pour la protection efficace des infrastructures critiques, des abris et l'approvisionnement en cas de crise. La ministre, Nancy Faeser, n'a pas annoncé de chiffres concrets, mais, selon les spécialistes, "il s'agit ici de milliards".
Sources : Handelsblatt, 29/04/2024 ; Welt, 29/04/2024