Date de publication :

Secteur Equipements et Solutions pour l'Agriculture et l'Agroalimentaire
Pays concerné
Brésil
Thématique
Des plantes telles que le leucena, le gliricidia et le moringa peuvent constituer des alternatives sûres permettant aux agriculteurs de réduire les coûts des aliments concentrés et de disposer d'une plus grande autonomie pour nourrir leurs animaux à la ferme.
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EMBRAPA a publié un épisode de son podcast Prosa Rural, où elle a présenté les avantages de l'utilisation des légumineuses fourragères pour nourrir les chèvres laitières. Les plantes telles que leucaena, gliricidia et moringa peuvent constituer des alternatives sûres et riches en protéines pour les agriculteurs qui souhaitent réduire leurs coûts en matière d'aliments et augmenter leur autonomie d'approvisionnement en matière d'alimentation animale.
 
87 % des élevages caprins sont situés au Nord Est du Brésil, qui est un biome semi-aride. Dans les périodes de sécheresse, la qualité nutritionnelle des pâturages baisse. Pour les caprins allaitants, la présence de protéine dans les rations est d'importance primordiale. Traditionnellement, les éleveurs répondent à ce besoin par l'ajout de tourteaux de soja et de coton produits au sein du Brésil, mais dont les prix ont augmenté au cours des dernières années, augmentant par conséquent les coûts de production.
Les légumineuses fourragères présentent alors une alternative à bas coût pour remplacer partiellement les tourteaux précités dans la composition des rations alimentaires pour le bétail caprin. 
Une simulation a été faite par EMBRAPA, selon laquelle l'inclusion de 16 % de leucaena dans les rations génère une baisse de 6 % des coûts d'alimentation par animal, par jour. Cela représente, pour une exploitation de 20 chèvres en lactation, qui produisent 3L/jour/animal une économie de 25,58 EUR/mois. 
 
Une expérience récente d'EMBRAPA a été réalisée à Paraiba, zone d'où provient 18 % de la production de lait de chèvre au Brésil. Cette expérience visait à encourager les éleveurs de caprins à utiliser des légumineuses dans l'alimentation de leur bétail, en produisant ces légumineuses sur leur exploitation. Les résultats indiquent que la production des légumineuses fourragères peuvent proportionner plusieurs bénéfices : une augmentation de l'autonomie et de l'indépendance des éleveurs (notamment vis-à-vis des fluctuations de prix) et génèrent des services écosystémiques par la rétention du nitrogène dans les sols. 
Cette expérience va être poursuivie par l'échange d'expériences et de connaissances entre éleveurs et chercheurs afin d'améliorer les pratiques de culture en milieu semi-aride.

Source : Embrapa, 20/04/2024