Date de publication :

Secteur Equipements et Solutions pour l'Agriculture et l'Agroalimentaire
Pays concerné
Afrique du Sud
Thématique
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Pour la 1ère fois de l’histoire démocratique du pays, le parti historique de Nelson Mandela (ANC) n’a pas obtenu une majorité nette aux élections générales qui ont eu lieu au mois de mai dernier. Le président Ramaphosa, bien que réélu, s’est vu contraint de nommer un gouvernement d’union nationale (GNU) composé de 10 partis politiques représentant 71,75 % des 400 sièges parlementaires. Parmi les remaniements figure notamment le ministère de l’Agriculture. Alors piloté par une ministre affiliée à l’ANC, le ministère passe dorénavant dans les mains de l’Alliance démocratique (DA), le 1er parti d’opposition. Preuves de l’importance de ce ministère, c’est le président du parti, John  Steenhuisen, qui hérite des fonctions.

Parmi les dossiers prioritaires sur la table du nouveau Ministre se trouve notamment l’accélération de la mise en œuvre du grand plan pour l’Agriculture et la transformation alimentaire (AAMP), adopté en 2022. Pour mener à bien cet objectif le ministre souhaite mettre l’accent sur trois axes de travail :

  • Aider les petits exploitants à accéder aux marchés étrangers

L’agriculture sud-africaine est duale et répartit sa production entre les exploitants commerciaux (environ 40 000) et ses exploitants émergents ou informels que l’on estime être près de dix fois plus nombreux. La forte demande extérieure de produits agricoles sud-africains nécessite l’encadrement et la professionnalisation d’un plus grand nombre d’exploitants commerciaux.

  • Moderniser la législation

Certaines des lois régissant le secteur sont obsolètes et ne répondent pas aux besoins du secteur agricole moderne. Par ailleurs, certaines procédures, notamment pour l’enregistrement des produits importés, méritent d’être rafraichies et simplifiées, dans un souci de compétitivité à l’international.

  • Renforcer les protocoles sanitaires

L’élevage sud-africain est régulièrement touché par des épidémies, notamment en raison du manque d’encadrement des éleveurs informels ainsi que des systèmes de traçabilités des animaux parfois obsolètes.

La réalisation de ces objectifs pourrait toutefois s'avérer difficile en raison des contraintes budgétaires imposées à ce ministère.

Source : Farmer's weekly, 17/07/2024