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Objectif déclaré : atteindre l’autosuffisance en matière de production céréalières d’ici 2030. C’est l’échéance retenue pour atteindre une production de céréales de 3 millions de tonnes dans le grand sud algérien.
Selon Tarek Hartani, l’Algérie, avec une bonne politique agricole et hydraulique, peut devenir le 1er producteur de céréales en Afrique estimant que les pouvoirs publics ont déployé de grands moyens pour arriver -à moyen terme- à une production de 3 millions de tonnes dans le grand sud avec un taux de croissance annuel appréciable pour répondre aux besoins de la population.
Evoquant, notamment les investissements prévus dans le grand sud, Mr Hartani a mis l’accent sur les 500 000 hectares destinés à termes à la culture des céréales en rotation avec d’autres cultures telles que les légumineuses, et irrigués par des pivots de 50 hectares. L’idée est également d’y associer de l’élevage pour améliorer la fertilité des sols d’année en année.
En dépit du défi climatique propre au Sahara, l’alternative sud est viable du fait de sa richesse en ressources hydriques souterraines, explique ce même responsable estimant les besoins en eau à 9 milliards de mètres cubes par an à raison de deux cultures par campagne. En respectant les itinéraires techniques les plus appropriés, il sera possible d’atteindre des rendements de 60 quintaux/ha dans le sud.
Abordant le volet particulier des semences, Tarek Hartani a souligné le fait qu’il ne peut y avoir de souveraineté alimentaire sans une banque de semences. L’Algérie doit être continuellement à la recherche de nouvelles variétés adaptées. Les semences doivent être préparées en quantité et en qualité pour les mettre à la disposition des agriculteurs.
En valorisant le moindre mètre carré cultivé et le moindre mètre cube d’eau utilisée et en s’appuyant sur un bon engineering de la mécanique agricole, l’Algérie est tout à fait capable d’atteindre ces objectifs.
Evoquant les récents accords d’investissement massifs passés avec d’autres pays (Qatar, Italie, etc.) dans le domaines des grandes cultures et de l’élevage dans le sud du pays, le professeur les qualifie de projets structurants. Et d’ajouter que grâce à la science et à la recherche, le pays arrivera à inventer un modèle qui convient à nos terres, à nos climats et à notre eau. Dans l’idéal, souhaite M. Hartani, ce modèle verrait la participation des collectivités locales et des populations.
Source : Horizons, 22 /07/2024