Date de publication :
Les conditions climatiques de cette année n’ont pas été favorables aux vignobles tchèques. Le gel de mai a endommagé les fleurs, et l’humidité de juin a favorisé le développement des maladies fongiques. En conséquence, la récolte est estimée en baisse de 30 % en moyenne. Cependant, selon les viticulteurs, la qualité du vin devrait être meilleure qu’en 2023.
Malgré cette situation défavorable, les producteurs ne peuvent pas se permettre d’augmenter les prix. En effet, la consommation est en baisse, avec une diminution de 8,4 % en 2023 par rapport à 2022. La génération Z consomme moins de boissons alcoolisées, et les producteurs accumulent les stocks de vins des années précédentes, une situation qui perdure depuis la pandémie de Covid.
L’autosuffisance en vin est inférieure à 30 %. La majorité des vins importés provient de Hongrie, d’Espagne ou d’Italie. En 2023, le prix moyen des vins blancs locaux était d’environ 2,40 EUR/litre, tandis que celui des vins importés était inférieur de 14 %. La législation tchèque peut expliquer en partie ces prix plus élevés, car elle n’autorise un rendement que de 14 tonnes par hectare. De plus, plus de 90 % des viticulteurs tchèques possèdent une surface de vignes inférieure à 5 hectares.
La situation actuelle dans le secteur vitivinicole ne favorise pas la plantation de nouvelles vignes. Depuis plusieurs années, les agriculteurs n’utilisent pas pleinement le quota autorisé par l’UE pour les nouvelles plantations. La surface actuelle des vignes s’élève à près de 18 000 ha.
Source : Nexis d’après le journal Pravo, 28/08/2024