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Le groupe allemand SOEX, fondée en 1977 à Ahrensburg en Allemagne et spécialisé dans le recyclage de vêtements, a annoncé sa situation d’insolvabilité en octobre dernier. Bien que les chiffres n’aient pas été communiqués, les raisons invoquées concernent l’effondrement des marchés traditionnels d’Europe de l’Est ainsi que la surperformance des marchés asiatiques qui font pression sur les marchés européens. Le groupe, constitué de 1 350 salariés qui travaillent sur la collecte, la commercialisation, le recyclage et la valorisation des textiles usagés, est pour l’heure placé sous administration autonome et le PDG Fred Ponath – en place depuis avril de la même année – sera assisté de deux directeurs nommés par le tribunal de Reinbek.
Certaines entreprises envisagent toutefois déjà de s’engouffrer dans la brèche que pourrait laisser la disparition du groupe SOEX. En effet, la start-up Reju, fondée à Paris il y a moins d’un an, et affiliée à Technip Energies, une des principales sociétés mondiales d’ingénierie et de technologie, a récemment inauguré son premier site à Francfort-sur-le-Main. Reju souhaite ainsi développer une infrastructure à grande échelle pour récupérer, recycler et réutiliser les déchets textiles, tout en se focalisant sur le polyester. L’usine transforme le polyester des résidus textiles, pour le réintégrer dans un nouveau cycle de production.
Patrik Frisk, directeur général de Reju, affirme que le polyester constitue le plus gros problème des rebus textiles. Chaque année, 92 M de tonnes de déchets textiles sont générées, dont moins de 1 % est recyclé. Ce processus utilise des ressources limitées et génère des résidus textiles non pris en charge en fin de vie. Pour remédier à cette situation, la jeune entreprise Reju vise à créer un nouveau système en collaboration avec des partenaires mondiaux. Pour conclure, le directeur général de Reju déclare « notre Regeneration Hub Zero à Francfort est une étape importante et un exemple de la manière dont notre technologie de pointe s’attaque au problème mondial des déchets textiles ».
Source : Textilwirtschaft.de, 10/10/2024