Le dragon thaïlandais des années 90, qui a vu son PIB doubler en moins d’une décennie, est devenu une économie à revenu intermédiaire avec un taux de croissance plus modéré autour de 3 à 4% par an. Cependant, comme pour tous les pays de la planète, les années 2020 et 2021 ont été marquées par la pandémie. Soumise à des évolutions complexes et profondes, et engagée dans quatre transitions politique, démographique, géostratégique et économique, la Thaïlande ambitionne de rejoindre les économies développées. Économie majeure de l’ASEAN, la Thaïlande est entrée dans une phase de transition vers une « Thaïlande 4.0 ». Il s’agit de la politique volontariste du gouvernement visant à transformer l’économie thaïlandaise en une économie à valeur ajoutée plus élevée et innovante, afin d’échapper à « l'écueil des pays à revenu intermédiaire ». Pour réussir sa mutation, la Thaïlande dispose de nombreux atouts, à commencer par ses richesses naturelles et sa situation géographique au cœur de l’ASEAN. Si l’on ajoute à cela de bonnes infrastructures, un savoir-faire manufacturier indéniable, un environnement des affaires globalement attractif et un marché de taille conséquente, la deuxième économie de l’ASEAN a tout pour attirer les entreprises françaises, que ce soit pour son marché domestique ou pour rayonner dans la zone. Destiné principalement aux entreprises françaises, ce guide s’appuie pour l’essentiel sur des analyses de l’environnement des affaires réalisées par le bureau Business France en Thaïlande, et sur les témoignages d’entrepreneurs français qui se sont implantés avec succès dans ce pays. Des experts locaux, avocats, comptables, professionnels de l’immobilier ont également été sollicités. Ce guide a donc l’ambition de fournir à l’entrepreneur les outils pour concevoir et affiner sa stratégie d’approche et d’implantation sur ce marché.

17è économie mondiale, la Suisse affiche des résultats économiques assez exceptionnels pour un pays représentant un seizième du territoire français : croissance stable sur le long terme, chômage quasi frictionnel, forte compétitivité à l’export, système éducatif assurant l’intégration des jeunes sur le marché du travail et écosystème de R&D performant. Les ménages suisses disposent de l’un des pouvoirs d’achat les plus élevés au monde, la Suisse se classant au 3è rang des pays de l’OCDE en termes de niveau de vie. Signe de sa résilience face à la crise du Covid-19, l’économie suisse a connu une récession limitée en 2020 (- 2,5 % du PIB), avant d’enregistrer une reprise dynamique en 2021 (3,3 %). La France est le 4è investisseur et le 3e employeur étranger en Suisse. Au plan commercial, la France est le 5è client de la Suisse. Inversement, la Suisse est le 4è débouché commercial de la France hors Union européenne (UE). En incluant les services, les exportations françaises vers la Suisse s’établissent à 28 Mds EUR, soit plus que vers la Chine. Si la Suisse est un marché à nos frontières, très dynamique, solvable et constituant une excellente référence internationale, il convient de bien s’y préparer. C’est en effet un marché particulièrement mature, numéro un mondial en termes d’innovation depuis des années.

Le Sénégal a pour ambition d’être un pays émergent d’ici 2035 et est en bonne voie d’y parvenir, en dépit des crises à répétition traversées depuis 2020. C’est à cette fin que le gouvernement a lancé, en 2014, le Plan Sénégal Émergent (PSE), qui reste au prix de quelques ajustements la feuille de route économique du pays. Le pays dispose d’atouts significatifs, à commencer par une stabilité politique et sociale quasi-inégalée dans la sous-région et en Afrique. La position de hub de l’Afrique de l’Ouest, un cadre macroéconomique et monétaire robuste, le potentiel démographique (44 % de la population a moins de 15 ans), le potentiel touristique, agricole et minier, le dynamisme du secteur numérique, l’ouverture et l’appartenance à de grands ensembles régionaux (UEMOA, CEDEAO…), sont autant de paramètres favorables à la croissance et aux investissements. Les entreprises françaises assument et revendiquent une forte présence au Sénégal. Installées dans la durée, elles contribuent fortement à l’économie du pays, à ses recettes fiscales et à la montée en puissance de sa main d’œuvre via des transferts de technologie et des actions de formation menées par les différents organismes français et les collectivités locales, que leurs concurrents sont loin d’offrir. Elles sont plus de 250 actuellement et pratiquent une collaboration gagnant-gagnant avec les entreprises et les autorités sénégalaises, largement reconnue.

la Roumanie est assurément l’une des cibles les plus prometteuses pour les exportateurs français. Membre de l’Union européenne depuis 15 ans déjà, la Roumanie est hélas encore l’un des grands pays de l’Union les moins bien connus et compris en France. Situé à moins de 3 heures de Paris, ce pays de 20 millions d’habitants est le deuxième plus important marché d’Europe centrale et orientale. Il se distingue aujourd’hui par une économie dynamique et particulièrement résiliente. Paradoxalement, si les PME françaises exportatrices n’ont pas encore saisi tout l’intérêt de ce marché au sein de l’UE, le pays est identifié de longue date par les investisseurs de l’hexagone qui y ont souvent établi une partie de leurs unités de production européennes (industrielle ou de services). Aujourd’hui, la Roumanie compte plus de 2 300 filiales d’entreprises françaises, dont beaucoup d’ETI et pratiquement tous les grands groupes nationaux.

L’année 2022 est exceptionnelle pour la France et la République tchèque puisqu’elle est placée sous le signe de l’Europe avec l’enchainement des présidences française puis tchèque du Conseil de l’Union européenne, ce qui se produit que tous les 13 ans. Elle est également marquée par les répercussions de la crise sanitaire et par le bouleversement géopolitique et économique majeur de l’attaque de la Russie contre l’Ukraine. Du fait de sa forte intégration aux chaînes de valeur industrielles mondiales et de sa dépendance aux énergies fossiles russes, l’économie tchèque est particulièrement exposée à la crise actuelle. Après un faible rebond en 2021 (+ 3,3 %), la croissance ralentit (prévision de + 1,5 % en 2022) et l’activité ne retrouverait son niveau d’avant-Covid-19 qu’en 2023. Les perturbations des chaînes de valeur ont fait prendre conscience du caractère vital de sécuriser les approvisionnements essentiels et de renforcer sa souveraineté industrielle, énergétique et numérique, ce qui offre des opportunités pour les entreprises françaises. Destiné principalement aux entreprises françaises, ce guide s’appuie pour l’essentiel sur des analyses de l’environnement des affaires réalisées par le bureau Business France en République tchèque, et sur les témoignages d’entrepreneurs français qui se sont implantés avec succès dans ce pays. Des experts locaux, avocats, comptables, professionnels de l’immobilier ont également été sollicités. Ce guide a donc l’ambition de fournir à l’entrepreneur les outils pour concevoir et affiner sa stratégie d’approche et d’implantation sur ce marché.

Peu à peu, le Portugal se construit une réputation favorable et ses bonnes performances économiques mêlées à une certaine douceur de vivre contribuent à faire de Lisbonne et de Porto deux des villes les plus attractives à l’échelle européenne. Le Portugal dispose de nombreux atouts en particulier dans le secteur des nouvelles technologies, à l’image du succès que rencontre le Web Summit organisé à Lisbonne depuis 2015 et des récentes actions pour attirer des talents « digital nomads ». Les ressources humaines au Portugal ont toujours été de qualité et appréciées par les entreprises. À l’heure du plan de relance et de résilience et des fonds européens Next Generation EU, et au-delà des ambitieux investissements publics dont pourrait bénéficier le Portugal dans le secteur hospitalier et les transports, il existe des opportunités réelles pour les entreprises françaises dans de nombreux secteurs en pleine mutation dans le domaine de la transition climatique et numérique. En outre, au-delà de ces nouveaux enjeux stratégiques, les secteurs d’exportations traditionnels que représentent les fournitures industrielles et les équipements dans la chaine d’approvisionnement aéronautique et automobile sont aussi une source d’opportunités pour les PME/ETI françaises.