Les fondamentaux
Le Mexique est le 13e pays le plus vaste du monde : sa superficie représente plus de 4 fois celle de la France, avec presque 2 M de km², et son littoral totalise 11 500 km avec une ZEE de 2 918 107 km². Près de la moitié du territoire national (soit 109 M d’hectares) est dédiée à l’élevage.
L’élevage mexicain se concentre sur 3 filières principales : avicole, bovine et porcine.
Le Mexique c’est :
• le 6e producteur mondial de volailles ; il totalise 4 000 M de tonnes produites en 2023 (+ 2 % par rapport à 2022) ;
• le 7e producteur mondial de viande bovine, cela représente 2,22 M de tonnes produites en 2023 ;
• le 8e producteur mondial de viande de porc, la production s'élève à 1,6 M de tonnes produites en 2023 (+ 3,2 % par rapport à 2021).
En 2023/2024, l'augmentation du coût des intrants pour l'alimentation reste un défi important pour ces filières. En effet, les coûts des intrants, tels que les engrais, les aliments pour animaux, et d'autres matières premières, ont continué à fluctuer en raison de divers facteurs économiques et géopolitiques et continuent dans une tendance à la hausse. Afin de soutenir les producteurs locaux face à cette croissance, le gouvernement mexicain a décidé de suspendre temporairement les droits de douane existants sur ces produits dans le but de diversifier les sources d'approvisionnement et de stabiliser les prix.
À plus long terme, il cherche également à impulser une production nationale de ces intrants. Cette stratégie vise à réduire la dépendance aux importations et à renforcer la résilience des filières agroalimentaires face aux fluctuations internationales des prix et de l'offre.
Élevage mexicain par secteurs en 2023
Opportunités pour l'offre française
Secteur bovin - Les solutions françaises en matière de génétique, de nutrition, d’identification et de traçabilité animale constituent de réelles opportunités pour les éleveurs mexicains, qui doivent impérativement s’adapter aux exigences de leurs marchés d’exportation (standards de qualité, protocoles sanitaires, etc.).
Secteur avicole - Les besoins concernent principalement les bâtiments d’élevage, les incubateurs et les œufs fécondés (2e importateur mondial). Le développement de l’élevage à l’air libre et sans utilisation d’antibiotiques des poulets de chair et des poules pondeuses constitue un nouveau défi pour les éleveurs mexicains et une réelle opportunité pour l'offre française.
Secteur porcin - Il existe 3 types d’exploitations au Mexique : technicisée (50 % du cheptel), semi-technicisée (28 % du cheptel) et "traspatio" (exploitations en polyculture ou autosuffisance : 22 % du cheptel). Il existe donc une réelle demande en équipements et génétique porcine, de même qu’en technologies vertes telles que les biodigesteurs pour dépasser la brèche technique et technologique entre les différentes exploitations.
Source :
Bureau Business France - Mexique, Opormex, Confederacion nacional de Organizaciones Ganaderas (CNOG) (30/05/2024)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Le smart farming croît progressivement au Mexique ; les exploitations agricoles qui souhaitent améliorer leur rendement et la qualité de leur production s’intéressent de plus en plus aux solutions de monitoring en temps réel grâce aux capteurs intelligents (caméras numériques, capteurs de sons, accéléromètres, cellule de charges…) pour suivre les paramètres tels que le poids, le comportement alimentaire, la consommation d’eau, etc.
L’élevage de précision est encore cependant peu développé au Mexique et constitue le privilège des exploitations hyper technicisées.
Différentes technologies de pointe ont toute leur place au Mexique pour résoudre les problématiques de productivité de traçabilité ou encore de responsabilité environnementale. Pour cette dernière, les technologies de la gestion du fumier (par exemple, le recyclage et la biodigestion) et l'intégration agriculture-élevage sont nécessaires.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Alimentation animale / semences bovine / vaccins vétérinaires / animaux vivants – Ces produits doivent faire l’objet d’une demande préalable d’importation auprès du Servicio Nacional de Sanidad, Inocuidad y Calidad Agroalimentaria (SENASICA). L’importateur doit renseigner les informations relatives au fabricant et au produit, et y joindre un certificat sanitaire et un certificat d’analyse.
Pour sa part, la COFEPRIS est l’organisme gouvernemental en charge de la protection contre les risques sanitaires, ce qui inclut la sécurité alimentaire, les produits pharmaceutiques et la protection environnementale.
Labels et certifications
Selon la législation mexicaine, il existe de nombreuses normes spécifiques applicables à chaque catégorie de produits, qu'il faudra vérifier auprès des autorités mexicaines.
Le traité de libre-échange entre le Mexique et l’Union européenne a permis une libéralisation des échanges, notamment en ce qui concerne les produits en relation avec l’alimentation animale, la santé animale, etc.
Source :
Gouvernement Mexicain, SIAVI, SIAP, COFEPRIS, SENASICA, Statista (30/05/2024)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
En ce qui concerne les solutions pour l'élevage, il est conseillé d’avoir recours à un importateur-distributeur. Cela permet d’avoir accès à son réseau et de profiter de sa connaissance du marché. Ce circuit de distribution permet aux entreprises françaises de positionner leurs produits sur le marché mexicain sans avoir à investir dans une structure sur place.
Pour exporter au Mexique, il est obligatoire de passer par un importateur domicilié au Mexique et inscrit auprès du Registro Federal de Contribuyentes et du Padrón de Importadores. L’importateur sera coresponsable de l’import. C’est à lui (ou à son représentant légal) d’effectuer toutes les démarches administratives préalables à l’importation auprès des autorités mexicaines. Il est conseillé de travailler avec des importateurs expérimentés.
Niveau de taxation
Depuis la modernisation de l’accord, la majeure partie des équipements agricoles destinés à l’élevage bénéficie d’une taxation de 0 à 3 % maximum.
La majorité de l’alimentation animale (code douanier 2301), des semences bovines (code 051110) et des solutions vétérinaires (code 300230) sont exemptés de droits de douane.
La TVA est fixée au taux standard de 16 %.
Source :
Gouvernement Mexicain, SIAVI, SIAP, COFEPRIS, SENASICA, Statista (30/05/2024)