Les fondamentaux
L'Amérique du Nord est en tête du marché mondial des fintechs avec une valeur de marché de 89,61 Mds USD en 2022. Le besoin croissant de personnalisation, la conformité réglementaire, les opportunités de ventes croisées et les tendances de l'industrie FinTech sont quelques-uns des facteurs clés qui stimulent la croissance du marché dans la région.
L'Amérique du Nord, en particulier la Silicon Valley, est un centre mondial d'innovation fintech. La technologie financière tire parti de cet environnement pour stimuler l'innovation continue dans les services financiers. Les US concentraient 40% des investissements fintech au Q2 2024.
L’année 2023 a été difficile pour la fintech à l'échelle mondiale, le total des investissements dans la fintech (113,7 Mds USD) et le nombre d'opérations dans la fintech (4 547) ont connu leurs résultats les plus faibles depuis 2017. Les Etats-Unis ont été les plus résilients, les investissements dans la fintech chutant de 95,4 Mds USD en 2022 à 78,3 Mds USD en 2023. Au niveau juridictionnel, les États-Unis ont attiré les deux tiers de tous les financements fintech en 2023 (73,5 Mds USD).
FINTECH AMERICAINES
En mars 2024, Stripe était l'entreprise fintech dont la valorisation boursière était la plus élevée aux États-Unis. Fin 2023, Stripe était également la première licorne fintech au monde.
Opportunités pour l'offre française
L’IA générative
Le potentiel de l’IA générative est aujourd’hui considérable, avec un apport de nouveaux cas d’usages qui devraient concerner :
- la relation client, via l’optimisation des interactions avec les clients à travers des bots, des chatbots, etc.
- les risques, via l’identification, l’analyse, la gestion et la cotation de ces derniers,
- la productivité (ex : acquisition client, ciblage, coûts d’exploitation).
La demande croissante des entreprises B2B
En 2022, 35 % des PME aux États-Unis envisageaient d'utiliser les fintechs pour les prêts, une meilleure tarification et l'intégration avec leurs plateformes existantes.
Autres opportunités
À l'horizon 2025, l'utilité des outils fintech pour mesurer et évaluer les engagements ESG continuera de croître à mesure que les entreprises prennent des engagements nets de zéro. Des règles de reporting sur le climat ont été mises en place par la Californie et la SEC (Securities and Exchange Commission).
Source :
KPMG (04/08/2024)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Aux États-Unis, il faut être différenciant et tenir compte des spécificités pour les intégrer dans son approche marché. Dupliquer sa stratégie France est souvent inadapté.
Diversité et inclusion sociale : création de produits qui répondent aux attentes des clients ; facilitation de l'accès à des produits et services abordables et responsables ; offre de produits et services qui seront associés à des technologies propres et fourniront des solutions écologiques.
Autonomisation économique : soutien aux clients et aux employés en matière de capacités financières ; respect, inclusion et engagement font partie intégrante de l'activité opérationnelle.
Durabilité environnementale : transferts de fonds pour soutenir les besoins sociaux critiques ; besoins environnementaux critiques. Adopter des stratégies d’investissement plus durables et respectueuses de l’environnement.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
La Securities and Exchange Commission a annoncé en mars 2021 la création d'une Task Force Climat et ESG au sein de la Division of Enforcement. Compte tenu de l'attention et de la dépendance croissantes des investisseurs à l'égard des informations et des investissements liés au climat et à l'ESG (environnement, social et gouvernance d'entreprise), la task force Climat et ESG développera des initiatives visant à identifier de manière proactive les comportements répréhensibles liés à l'ESG. Le groupe de travail coordonnera également l'utilisation efficace des ressources de la Division, notamment par l'utilisation d'une analyse de données sophistiquée pour extraire et évaluer les informations des déclarants, afin d'identifier les violations potentielles. Les réglementations concernant l'ESG sont attendues dans un avenir proche.
Labels et certifications
B.Corporation est une certification privée d'entreprises à but lucratif, distincte de la désignation légale d'une société de bienfaisance.
1 % for the Planet a été fondé pour empêcher l'écoblanchiment, certifier les donations de bonne réputation et assurer la responsabilité.
CDFI encourage la revitalisation économique des communautés en difficulté à travers les États-Unis en fournissant une assistance financière et des informations aux institutions financières de développement communautaire.
Source :
Business France (31/07/2022)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
L’American Bankers Association (ABA) a été fondée en 1875 à Washington DC pour représenter les intérêts des banques de toute taille.
L’American Property Casualty Insurance Association (APCIA) est une organisation nationale représentant plus de 1300 compagnies d’assurance américaines.
On compte différents réseaux d’influence et de fédérations au niveau fédéral et local dans les Fintechs aux États-Unis : California Fintech Network, Association for Financial Technology, Fintech Professionnals Association et la Global Fintech Association.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Aux Etats-Unis, les Fintechs sont soumises aux réglementations à l’échelle fédérale et nationale. La conformité doit donc être une priorité pour les Fintechs. Malgré l’ascension spectaculaire du secteur Fintech, les Etats-Unis n’ont pas réussi à mettre en place un cadre réglementaire national, les entreprises doivent donc se conformer aux normes de chaque Etat.
La Dodd Franck Wall Street Reform et le Consumer Protection Act, adoptés en 2010, ont profondément réformé le système financier américain. Les principaux aspects sont l’encadrement des institutions financières, la supervision des banques (Volcker Rule), la protection des consommateurs et des investisseurs, etc. Les acteurs européens respectant la nouvelle directive MiF2 ne devraient pas avoir de mal à s’adapter à ces réglementations.
Niveau de taxation
La taxation aux États-Unis a la particularité de se faire sur trois niveaux : fédéral, état et local (ville).
Taxation fédérale : 21 %
Taxation par l’état où l’entreprise exerce une activité : variable, entre 0 et 12 %
Taxation locale : variable
Source :
Business France (30/08/2023)