Les fondamentaux
La population italienne poursuit une tendance décroissante enclenchée en 2015, qui devrait perdurer pour les prochaines décennies : les prévisions démographiques affichent 58,6 M de résidents en 2045 et 53,7 M en 2065.
L’Italie compte environ 780 000 entreprises dans le secteur du bâtiment. 65,3% d’entre elles sont engagées dans des chantiers de construction spécialisés, 33,1% dans la construction de bâtiments et 1,6% réalisent des travaux de génie civil.
D’un point de vue géographique, le Nord-Ouest concentre 29% des employés de la construction. 20,6% de la population du secteur est regroupée dans le Midi, 20,9% se situe en Italie centrale, 20,4% dans le Nord-Est et les 9,1% restants dans les îles.
En 2023, le secteur de la construction contribue pour 5,3% de la valeur ajoutée totale de l’économie italienne.
Les derniers chiffres de la construction publiés par l’Association nationale de référence « ANCE » indiquent que le marché italien s’élève à 220 Mds EUR, réparti comme suit : 100 Mds EUR pour le non résidentiel dont 58 Mds EUR dans le privé et 117 Mds EUR pour les habitations, dont 30 Mds EUR pour les constructions neuves et 87 Mds EUR pour les manutentions.
Marché des constructions en Italie 2023
Opportunités pour l'offre française
Un des principaux enjeux du secteur consiste en la rénovation et la requalification énergétique des bâtiments. A ce titre, diverses incitations et déductions sont prévues pour les personnes qui effectuent des travaux de rénovation, de restauration et de préservation des bâtiments. Ces aides sont au cœur de la relance du secteur et sont valables jusqu’au 31/12/2025 :
Superbonus : ce dispositif, initialement très avantageux avec une déduction fiscale de 110%, est toujours en vigueur mais à des taux réduits. Pour 2024, le Superbonus permet une déduction de 70% des dépenses éligibles, qui passera à 65% en 2025. Il s'applique notamment aux travaux d'isolation thermique, de remplacement de systèmes de chauffage, et à l'installation de panneaux photovoltaïques.
Sismabonus : ce bonus concerne les interventions pour améliorer la résistance des bâtiments aux séismes. Selon les types de travaux et le niveau de réduction du risque sismique, les déductions vont de 50% à 85%. Le Sismabonus est valide jusqu'à fin 2024, et dans certaines zones à risque sismique, des déductions spécifiques de 110% sont disponibles jusqu'en 2025.
Source :
ANCE, ISTAT (30/01/2024)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
L’approche commerciale privilégiée est le recours à un partenariat ou à un distributeur, l’implantation locale restant la solution la plus efficace pour capter un marché en Italie.
Les salons de référence dans le secteur sont les suivants :
SAIE – Bari : 9-12 octobre 2024 – Le salon « building & construction » projets, technologies, matériaux et innovations du secteur de la construction
MADE EXPO – Milan : 19-22 novembre 2025 – Le salon biennal de référence pour l'architecture, le bâtiment et second-œuvre ainsi que sur les technologies numériques de la construction
KLIMAHOUSE – Bolzano : 29 janvier 2025 - 1 février 2025 – Salon international des innovations en matière de construction durable et économe en énergie
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
A l’exception de quelques spécificités qui peuvent être relatives à certaines régions ou à la prévention des risques sismiques, l’Italie, du fait de son appartenance à l’Union européenne, suit le cadre normatif communautaire du secteur.
En ce qui concerne les procédures d’appel d’offres, le gouvernement italien a mis en place des mesures qui ont pour vocation de simplifier et d’accélérer les processus de réalisation des ouvrages publics. Le décret « semplificazioni » de juillet 2020 prévoit entre autres, pour les procédures démarrées avant le 30 juin 2023, l’attribution directe pour les travaux d’un montant inférieur à 150 000 EUR ou pour les fournitures et services d’un montant inférieur à 139 000 EUR.
Niveau de taxation
Les sociétés de capitaux paient deux formes d'impôts sur les bénéfices :
• L’impôt sur le revenu des sociétés (IRES), déduit à un taux de 24 % sur les bénéfices ;
• L’impôt régional de production (IRAP) s'applique aux produits à valeur ajoutée, généralement basé sur la valeur du produit annuel. S'il varie régionalement, il est communément à hauteur de 3,9% ;
• La TVA est due sur tous les biens et services ; trois taux coexistent : le taux standard de 22 % ; le taux de 4 % (ou 5%) qui s’applique aux produits alimentaires de première nécessité ; et le taux de 10 % qui s’applique aux autres produits alimentaires, à certaines prestations de service dans le BTP, de la restauration ou à des services reconnus d’utilité publique.
Source :
ISTAT, ANCE, Il Sole 24 Ore (30/05/2024)