Sans pour autant évoquer un nouvel eldorado, l’Inde – qui célèbre les 75 ans de son indépendance - est devenue la nouvelle destination à la mode, tant pour les exportateurs que pour les investisseurs, et ce pour diverses raisons. D’abord, parce qu’elle vient de dépasser la Chine en termes de population, avec une démographie plus dynamique et prometteuse, parce qu’elle est devenue la 5ème puissance mondiale en termes de PIB, devant le Royaume-Uni, parce qu’elle affiche une des plus fortes croissances mondiales, et parce qu’elle repositionne son industrie en hub central pour la région indopacifique, dans un contexte géopolitique international nouveau, où les chaines de production évoluent en conséquence. La Présidence du G20 en 2023 a permis également au pays de montrer au monde entier l’image d’une nouvelle Inde, moderne et déterminée, au cœur des questions internationales. Ce pays-continent, qui n’en demeure pas moins complexe et passionnant à la fois, attire donc la curiosité et l’intérêt renouvelés des marques et entreprises internationales, celles qui sont déjà implantées portant de nouveaux projets d’investissements ambitieux à moyen et long terme, les autres cherchant à y entrer d’une manière ou d’une autre, mais sans délai.

Depuis plusieurs années, le Danemark attire, fascine et inspire en France, comme ailleurs dans le monde, pour son positionnement tantôt de pointe, tantôt de niche (climat, santé, mobilité douce, etc.) mais aussi pour son modèle social (droits sociaux, éducation, équilibre vie professionnelle et personnelle). La France entretient avec le Danemark des relations d’amitié anciennes et solides, revivifiées par la visite d’État du président de la République fin août 2018 et par la ferveur populaire qui a accompagné le Grand Départ du Tour de France à Copenhague en juillet 2022. Nombreuses sont en outre les raisons de se tourner vers le plus méridional des pays scandinaves : • Sa place comme porte d’entrée de la région nordique et balte, grâce aux infrastructures de transport et la capacité d’attraction de la région capitale, Copenhague, peuplée de près de 2 millions d’habitants ; • Le fort pouvoir d’achat de ses 5,8 millions d’habitants qui partagent avec les Français un même art de vivre ; • Son attachement à sa position dans l’Union européenne et son ouverture à l’Europe et au monde, héritée des lointains Vikings ; • Son goût pour l’innovation, pour la création, pour le design et la mode, pour les nouvelles technologies, dans une des sociétés les plus digitalisées au monde ; • Son ambition dans la transition écologique et énergétique qui crée beaucoup d’opportunités de coopération avec la France ; • Son sens du collectif et sa capacité à toujours mettre la formation au cœur du processus d’adaptation aux évolutions du monde.

Le Japon demeure une destination incontournable pour les entreprises qui s’intéressent à l’Asie. Sa puissance économique le place au 3e rang mondial et parmi les États les plus riches de la planète. Le Japon possède un niveau de richesse par habitant similaire à celui de la France. Le Japon est notre deuxième partenaire commercial en Asie. Nos exportations y sont variées (agro-alimentaire, santé, produits chimiques, textiles, luxe) et connaissent, hors aéronautique, un dynamisme inédit. La signature de l’accord de partenariat économique (APE) entre l’Union européenne et le Japon (février 2019) a eu un impact positif sur notre commerce extérieur avec l’archipel. C’est particulièrement vrai dans le secteur agro-alimentaire. Alors que les contraintes relatives à la crise sanitaire ont totalement disparu, on constate que les Japonais tardent à retrouver le chemin de l’international. Ils localisent davantage leurs achats. La distribution se renouvelle également et de nouvelles tendances voient le jour. Cela a pour conséquence de modifier la demande adressée aux distributeurs et ouvre de nouveaux espaces pour l’offre France, comme le démontre la forte progression de nos exportations de biens de consommation par rapport à 2019.

Le Koweït est un petit pays riche tant par sa culture pluri-centenaire que par ses ressources naturelles. Entouré de ses puissants voisins saoudien, irakien et iranien, le Koweït est essentiellement connu pour ses importantes réserves en hydrocarbures – les septièmes plus grandes du monde – et son rôle de premier plan con-cernant les questions humanitaires et di-plomatiques au Proche et Moyen-Orient notamment. Pour autant, il regorge d’autres richesses qui le rendent attractif.

Le 1er et le 2 novembre derniers, le président Emmanuel Macron s’est rendu successivement au Kazakhstan et en Ouzbékistan pour deux visites officielles dont les enjeux étaient à la fois diplomatiques et économiques. Diplomatiques car, en plein contexte de guerre russo-ukrainienne, l’intérêt d’un rapprochement régional avec l’Occident va grandissant, notamment sur le terrain des matières premières. Économiques car ces pays d’ex-Union soviétique ont entamé depuis quelques années des politiques d’ouverture et de libéralisation qui pourraient favoriser le business des entreprises tricolores. Dans le secteur du tourisme notamment, les opportunités semblent innombrables : « L’Ouzbékistan et le Kazakhstan, sans oublier le Kirghizistan, démontrent un potentiel touristique à la fois immense et sous-exploité : ces pays sont en pleine phase de modernisation de leurs infrastructures pour développer leurs capacités d’accueil et enrichir l’offre expérientielle sur place », témoigne Guillaume Dubuis, fondateur de Dualest, une agence qui accompagne les entreprises françaises dans leur développement sur la zone.

Résilience et dynamisme sont peut-être les deux mots qui viennent à l’esprit lorsque l’on veut décrire Taïwan. Cette petite île de 36 000 km² a non seulement rebondi sur la crise de la Covid pour afficher un des taux de croissance les plus élevés du monde, mais continue d’afficher la plus forte croissance économique des quatre dragons asiatiques. Connue aujourd’hui pour sa suprématie mondiale dans les semi-conducteurs, le « pétrole du XXIe siècle », Taïwan affiche un dynamisme hors pair dans nombre d’autres secteurs industriels : microélectronique, machines-outils, véhicules électriques, aéronautique, énergies vertes, etc. Taïwan est devenu un géant industriel dont les grandes entreprises occupent souvent les premières places mondiales. Passées maîtres dans l’art de fabriquer avec zéro défaut et à moindre coût, les entreprises taïwanaises n’en sont pas moins friandes de briques technologiques étrangères lesquelles leur permettront de conforter leur avance mondiale. Autant d’ouvertures pour les sociétés françaises. Mais la « belle île » (ilha formosa), comme la nommèrent les explorateurs portugais du XVIe siècle, est également un temple du consumérisme qui offre de très larges opportunités aux entreprises françaises. Sa jeunesse, riche (un des plus forts pouvoirs d’achats PPA dans le monde), hyper connectée, victime consentante de toutes les tendances de mode, n’hésite pas à dépenser sans compter pour les derniers téléphones, vêtements et cosmétiques à la mode. Les aînés, quant à eux, éduqués et volontiers nomades, affichent souvent une connaissance approfondie des produits de consommation occidentaux et, au-delà d’un prix ou d’une marque, sauront apprécier la qualité d’un produit, du travail qu’il a nécessité ou des bienfaits qu’il apporte. Autant de caractéristiques qui font de Taïwan un havre pour les produits français de consommation dont nombre de marques comptent plus de points de vente à Taïwan qu’ils n’en comptent en France.